Le gâchis d'une maison de retraite inachevée
En 2000 a été créée une société civile immobilière (SCI des Hauts de Flandres) regroupant trente particuliers associés pour créer une maison de retraite haut de gamme de 80 logements (L'Isle de Vie). A l'origine de ce projet, un médecin militaire qui a créé cette société civile et en était le gérant. Il a su faire miroiter les avantages de ce projet qui répondait aux besoins d'un grand nombre de personnes lesquels y ont investi toutes leurs économies pour un chantier estimé à hauteur de 6,1 millions d'euros.
La mairie a délivré le permis de construire et le chantier a démarré. Toutefois après plusieurs mois de travaux, l'argent a manqué pour payer l'entreprise. Celle-ci n'ayant pas été payée elle n'a pas continué le chantier. La banque de la SCI a levé alors des hypothèques et les travaux ont repris avec une autre entreprise, belge celle-ci. Mais les normes belges ne sont pas les normes françaises et les bâtiments, une fois achevés, n'étant pas aux normes, impossible d'obtenir l'autorisation d'ouvrir la maison de retraite.
Les choses s'enveniment et le constructeur des bâtiments saisit le tribunal de grande instance de Lille pour non paiement des travaux commencés et obtient gain de cause en octobre 2011. La banque Fortis (devenue BNP) se tourne également vers la justice et obtient également gain de cause. Résultat les associés sont condamnés à payer des sommes conséquentes jusqu'à la faillite de la SCI en 2013. 16 ans après sa construction la maison de retraite n'a toujours pas été occupée et risque d'être détruite ou revendue pour une autre destination. Un vrai gâchis.