Commandé par la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) et réalisé par le Crédoc, la deuxième vague du baromètre annuel 2012 commandé par Sandrine Fourcade, met en lumière une situation ambivalente : si près de neuf personnes sur dix déclarent se sentir personnellement intégrées, le sentiment d'un "vivre ensemble" fragilisé semble bien apparaître selon les catégories sociales et les disparités de situation de nos concitoyens.
Le sentiment du "vivre ensemble" fragilisé
L'image d'une société fragmentée, individualiste, où les rapports sociaux se délitent, domine les rapports sociaux des français. La participation associative diminue et la confiance en autrui se dégrade. Si 74% disent pouvoir compte'r sur l'aide de certains des membres de leur famille en cas de difficultés financières, on enregistre 3 points de moins qu'en 2011.
Cette situation contraste avec le fait que 88% des individus se sentent bien intégrés dans la société française. Toutefois il est plus aisé de dénoncer les lignes de failles de la société dans son ensemble que d'avouer une situation personnelle insatisfaisante. En fait, lfes cadres se sentent très bien intégrés (66%) mmais les bas revenus (32%) et les chômeurs (33%) sont beaucoup moins nombreux à se sentir "très bien intégrés".
Le situation professionnelle influe fortement sur le sentiment d'intégration, mais aussi le type d'emploi et la catégorie professionnelle jouent un rôle important. C'est pourquoi beaucoup redoutent l'augmentation du nombre de demandeurs d'emploi. Le réseau relationnel, et la famille, sont des facteurs d'intégration et de stabilité tandis que les célibataires sont beaucoup plus fragilisés.
Globalement le sentiment d'intégration culmine entre 60 et 69 ans mais dépend du niveau de vie, de l'engagement associatif, syndical ou politique,
et le sentiment d'avoir accès à des droits, des prestations sociales et des services publics.