Dans un article de The Conversation, trois universitaires rendent compte d'une recherche qu'ils ont menée sur « l'intention de quitter » des managers des Ehpad privés à but lucratif.

Les réformes du secteur médico-social, inspirées du New Public Management visent à passer d'une gestion par les moyens à une gestion par les résultats. Cela a conduit les managers d'Ehpad, à passer d'une activité d'accompagnement à une gestion économique et financière avec des crises identitaires et questionnements sur les valeurs des personnels et le sens de leurs actions. La crise sanitaire et le scandale Orpea venant les surligner.

Trois universitaires, Laila Benraïss-Noailles et Catherine Viot, professeures en sciences de gestion à l'IAE Bordeaux et Khaled Sabouné, maître de conférences à Aix-Marseille Université ont publié un article sur le « conscious quitting » ou « démission en conscience ». Titré « Soutien organisationnel en Ehpad : un remède à la démission des managers ? » et centré sur les directeurs d'Ehpad du privé lucratif, il a été mis en ligne le 18 juillet par le toujours passionnant site The Conversation qui propose en accès libre des articles d'analyse de l'actualité écrits par des universitaires accompagnés par des journalistes.

Les auteurs y abordent l'impact du « soutien organisationnel perçu », ou SOP, sur l'intention de quitter des managers des Ehpad, dans le cadre d'une recherche qu'ils ont menée au sein d'un groupe commercial. Elle a comporté une enquête, diffusée avec le soutien des directions régionales, qui a recueilli les réponses de 469 salariés, 404 d'entre eux occupant des fonctions managériales. Il en ressort qu'un vrai soutien de l'organisation peut être un moyen efficace de retenir les managers d'Ehpad tentés par un départ.

A noter : la recherche source de cet article est publiée dans la revue spécialisée Recherches en sciences de gestion (n°160, 2024) sous le titre « Capital marque employeur et rétention des managers en Ehpad : rôle du soutien organisationnel perçu ».