Avant la tenue du congrès du Synerpa, les discussions avec les tutelles ont eu lieu et ont fait apparaître convergences et divergences. Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du syndicat, évoque pour nous quelques uns de ces débats.
Le Synerpa réclame des efforts de clarification
Le Synerpa bataille contre la mise en place des tarifs socles en EHPAD. Le combat est-il essentiel pour les EHPAD privés ?
L'enjeu du débat sur les "tarifs socles" est essentiel pour la bonne information des résidents et familles. L'intention du Gouvernement de créer un "socle minimum de prestations commun à tous les EHPAD" est une excellente intention. Ainsi, quand une personne âgée entrera en établissement, elle sera sûre de bénéficier, quelque soit le tarif acquitté, d'un socle minimum de prestations compris dans son tarif hébergement. Ce socle comprendra notamment l'accès à une chambre, à des sanitaires privatifs, aux parties communes, aux animations, la gestion administrative, les repas et collations, le blanchissage en tout ou partie du linge.
A l'instar des efforts de clarification réalisés sur les sections soins et dépendance au début des années 2000, les prestations minimales obligatoirement contenues au sein du tarif hébergement payé par le résident seront prochainement définies par décret. C'est donc une démarche que nous soutenons résolument. Là, où le Synerpa n'est plus du tout d'accord, c'est quand le texte s'obstine à utiliser le terme de "Tarif socle" pour requalifier désormais notre "Tarif Hébergement", celui là même qui contiendra le socle, mais pas que... Bref, nous souhaitons vivement que le terme "tarif hébergement" remplace le terme "tarif socle" dans l'article 40 de la loi.
Pensez-vous pouvoir maintenir les résidences services en dehors du médico-social ?
Il serait pure folie de la part des pouvoirs publics d'avoir des velléités à intégrer les résidences services seniors dans le dispositif cadré et financé de la loi 2002.02. Alors même que ce sont des constructions 100% privées qui ne réclament aucun financement public. Ils ne savent déjà pas prédire l'évolution des Foyer-logements et/ou Résidences Autonomie.
Ce que réclament aujourd'hui, professionnels, élus, représentants locaux de l'Etat, investisseurs, propriétaires, locataires et opinion publique, c'est une clarification du modèle "Résidence Services Séniors". Un cadre simple permettant de dresser des repères, un minimum de classification et une direction générale de l'offre, pas une usine à gaz règlementaire qui entraverait à coup sûr le développement de ce secteur en pleine émergence.
Quel intérêt pour les adhérents de s'investir dans les services à domicile?
Ce nouveau développement s'inscrit très logiquement dans la création du "Parcours" que nous prônons depuis plusieurs années. Désormais, nous devons travailler avec les pouvoirs publics sur la création d'un modèle d'accompagnement à domicile économiquement viable tant dans le champ "associatif autorisé" que dans le champ "privé agréé".
le Congrès du Synerpa est proche. Quels seront les temps forts de ces deux jours ?
Tous les projets gouvernementaux actuels seront expliqués, commentés et mis en lien. Nous aurons un temps dédié à l'attractivité économique et sociale de la France et de notre secteur, en lien avec Ernst &Young. Un temps dédié au secteur du handicap à travers le parcours d'Eglantine Eméyé, mère d'un enfant autiste polyhandicapé. Nous aurons avec le philosophe André Comte-Sponville et la psychologue, Marie de Hennezel, des échanges sur l'accompagnement de la fin de vie mais aussi sur la liberté, les droits, le bonheur et les plaisirs de vie de la personne âgée. Enfin, animations, partenariats, happenings rythmeront nos journées.