Les groupes privés non lucratifs regroupent des organismes très divers : associations ou fédérations d'associations, Fondations, congrégations, réseaux mutualistes, institutions de retraite complémentaires confiant leurs établissements à un gestionnaire privé contre des droits réservataires.
Le Top 20 des groupes privés non lucratifs
La complexité du secteur privé non lucratif est aussi sa richesse. Les différents acteurs ont des motivations très proches : celles d'assurer un toit et des conditions de vie décentes au profit des personnes âgées dont les revenus, le patrimoine ou la situation personnelle ne permet pas d'accéder à un accompagnement digne et humain. La cible de population visée est évidemment très large, mais les établissements sont aussi très différents, certains souhaitent avoir une mission sociale plus forte et demandent une habilitation à l'aide personnalisée au logement (APL), d'autres non.
Congrégations religieuses
Les congrégations ont une forte antériorité dans l'aide aux plus démunis, aux malades et aux personnes âgées pauvres et isolées. Aujourd'hui les vocations de religieuses ou de moines ont beaucoup diminué et les hospices se sont reconvertis en hôpitaux ou en maisons de retraite. Leur important patrimoine immobilier doit être modernisé et adapté, ce qui impose d'importants investissements aux congrégations alors que les dons et legs se font plus rares.On peut citer Les Petites Soeurs des Pauvres, Monsieur Vincent, l'Alliance Saint-Thomas (protestants), La Pierre Angulaire...
Les associations laïques
Le nombre d'associations laïques ayant entre 10 et 20 Ehpad est relativement important ce qui montre la vigueur de ce secteur qui se développe non seulement sur l'hébergement des personnes âgées mais aussi sur le secteur du handicap, et de l'enfance. Les projets associatifs se déploient sur le médico-social au sens large et parfois également sur le sanitaire ou l'accueil des personnes migrantes. Le groupe SOS par exemple est le premier des privés non lucratifs à déployer une stratégie de croissance organique et externe en revendiquant l'appellation d'entrepreneur social. Pour l'ensemble de ces acteurs, la question principale n'est pas de se couler dans un moule social imposé mais de proposer un autre modèle économique pour l'hébergement des personnes âgées. En effet, le but n'est pas de faire de l'argent mais de bien s'occuper des personnes, de leur assurer sécurité, soins, services.
D'autres sortent aussi des modèles standards en créant des établissements par le biais de sociétés coopératives d'intérêt collectif (La Pierre Angulaire) et en faisant appel à l'épargne solidaire. Pour les autres associations, les budgets des collectivités se réduisant, la participation des institutions de retraite ou de protection sociale, seules ou en partenariat, sont indispensables pour boucler le financement des nouveaux projets.
Les réseaux
Les Mutuelles, le réseau d'établissements de la Mutualité Sociale Agricole (Marpa), le réseau créé par les Caisses d'Epargne, ou l'association émanant de la Caisse des Dépôts (AREPA), sont parmi les plus gros intervenants. Leur intervention est déterminante dans une société de plus en plus individualiste mais qui a aussi de plus en plus besoin de solidarité. Ce paradoxe donne à réfléchir...