Naviguer seul en se réorganisant, coopérer, mutualiser ou fusionner, tel semble être l'horizon des associations, fondations ou entreprises du secteur privé non lucratif en cette année 2016, où les espoirs d'un changement profond sont remis à plus tard.
Le Top 20 des maisons de retraite privées non lucratives
L'isolement de nombre d'acteurs du secteur de l'hébergement des personnes âgées touche plusieurs secteurs mais aussi les établissements, groupes et réseaux du secteur privé non lucratif. La multiplicité des types de structures : réseaux, Fondations, associations aux fonctionnements et buts très divers, rendent les changements lents et complexes. Toutefois, face à des concurrents privés commerciaux très actifs et disposant de moyens financiers abondants, le secteur non lucratif se met en ordre de bataille. Le statut quo n'est plus possible. L'existence de "mono-établissements" diminue fortement. C'est le signe d'une réorganisation majeure : la totale indépendance n'est plus possible dans un univers qui demande de faire appel à de plus en plus de compétences : qualité, sécurité, formation, gestion de projets, développement, etc.
L'idéal serait de se rassembler sur des projets partagés, des coopérations, des idées communes. A défaut, on mutualise pour faire des économies ou partager des compétences, des ressources, des moyens. A l'avenir, ce ne sera sans doute pas suffisant pour enclencher un cercle vertueux dynamique, tout au plus les structures maintiendront l'existant. Pour se développer il faudra trouver la bonne stratégie, défier les particularismes régionaux et la volonté de rester maître chez soi.
Centralisation
Dans les grands réseaux l'heure est à la centralisation de la gestion : FCES, Groupe SOS, tandis que d'autres fusionnent : AREPA et AREFO ARPAD qui signent la fusion en juin 2016 pour devenir ARPAVIE. C'est le cas aussi de Chemins d'Espérance, née de la fusion des Associations Espérance & Accueil et Partage Solidarité Accueil, fondées respectivement en 1971 et en 1989 par des congrégations religieuses catholiques. Fusion aussi entre la Fondation Diaconesses de Reuilly et ABEJ Coquerel (JO du 25 février 2016).
Groupes multi-activités
Le Groupe SOS, lui, a choisi la voie d'un groupe aux multiples activités lui permettant de faire appel à de nombreuses ressources internes (audit immobilier, qualité, formation, etc) tout en créant un pôle de compétences en gérant les 52 EHPAD du groupe dans une même entité. De nombreuses associations fonctionnent sur l'ensemble du médico-social (enfance, handicapés, personnes âgées, services à domicile, portage de repas, etc). La polyactivité rend possible des synergies entre métiers, tant au niveau technique que dans les ressources humaines.
Enfin beaucoup d'associations créent des filiales métiers (forme SAS) comme Adef Résidences avec Armonis (formation), Restonis (restauration) et Algonis (informatique) - ou sous forme d'associations soeurs comme l'ACPPA avec Geronto'Services (conseil spécialisé et développement), Residom (hébergement et domicile) et Pôle Formation Santé.
Le secteur privé non lucratif est à un tournant : il devra trouver les ressources de son développement en lui-même, et des ressources humaines, il en a !