La ville d'Éragny-sur-Oise (Île-de-France) a organisé le 8 novembre une journée bien-être à destination des seniors. L'occasion d'aborder, avec l'Agence des médecines complémentaires et alternatives (A-MCA), la place des pratiques complémentaires dans leur quotidien.
Les collectivités sensibilisent aux médecines complémentaires
Chaque année, la ville d'Éragny-sur-Oise organise une journée thématique au bénéfice de sa population. Début novembre, plus de 200 seniors s'étaient déplacés pour assister à cette journée bien-être ; un engouement révélateur de l'intérêt des citoyens pour les MCA. « J'ai été sollicitée, il y a trois ans, par la municipalité afin d'aborder la question des médecines complémentaires, témoigne Véronique Suissa, directrice de l'A-MCA. Mais en raison de la crise sanitaire, nous n'avons pas pu mener cette conférence à cette période-là. » Trois ans plus tard, nous y voilà. La volonté de la collectivité d'organiser un tel événement confirme son intérêt pour la prévention et le bien-être de ses citoyens qu'elle souhaite sensibiliser à l'usage des médecines complémentaires, par la transmission d'informations justes et des dérives possibles. « L'objectif était donc de proposer une journée rassemblant principalement des seniors, autour des médecines complémentaires, une thématique qui les concerne nécessairement puisque le recours croissant aux MCA est un constat sociétal », précise Véronique Suissa.
Partage de connaissances
Pour illustrer les médecines complémentaires de manière concrète et débattre, Véronique Suissa a animé une table ronde aux côtés de Serge Guérin, professeur en sociologie, spécialiste des seniors, ainsi que deux représentantes d'organisations de praticiens, Élisabeth Breton, réflexologue et présidente de la Fédération francophone des réflexologues, et Catherine Aliotta, sophrologue et présidente de la Chambre syndicale de sophrologie. Ensemble, ils ont partagé leurs connaissances transverses autour du bien-être et/ou de leurs pratiques. Cette table ronde a permis d'apporter des repères concrets sur ce que sont - et ne sont pas - les médecines complémentaires, tout en éclairant sur les attentes et les usages des citoyens.
Les intervenants ont aussi alerté les participants sur la pertinence et les limites, voire les risques de certains usages, et sur la manière d'identifier les bons praticiens. Un focus a également été proposé sur les aidants, en particulier les aidants seniors. « Cette journée permet de rappeler que la santé, telle que définie par l'Organisation mondiale de la santé, est définie comme un état complet de bien-être physique, psychologique et social, ne consistant pas uniquement en une absence de maladie », a souligné Véronique Suissa. À l'ère de la prévention et de la valorisation du bien-grandir/bien-vivre/bien-vieillir, il importe de mieux identifier les leviers permettant de prendre soin de soi en tant qu'acteur de sa propre santé. Autrement dit, au-delà des soins essentiels prodigués par la médecine, la santé au sens du « bien-être » nous concerne tous.
Au cours de cette journée, les seniors ont également pu découvrir la sophrologie, la réflexologie et les arts-thérapies, puis bénéficier des conseils des partenaires de la ville, le Conseil départemental ou encore la Caisse primaire d'assurance maladie (Cpam), qui a présenté les dispositifs de prévention santé mis à leur disposition.