Dans le n° 110-novembre 2019  - Décès du résident  10702

Les démarches administratives à réaliser

Au-delà de l'accompagnement humain, l'EHPAD doit apporter un appui administratif aux proches d'un résident décédé afin de s'assurer du respect effectif des droits du défunt et de ses ayants droits. Quelles sont les étapes administratives à ne pas négliger ?

Le certificat de décès

D'abord il faut chercher un médecin pour établir le certificat de décès. Médecin coordonnateur, médecin traitant, urgentiste, plusieurs solutions existent. Reste que face aux nombreux impayés, le recours à ces professionnels est de plus en plus difficile. Pour limiter ces situations, l'indemnisation de la mission d'astreinte a été réévaluée par décret daté du 10 mai 20171.

Une fois établi, ce certificat sera transmis, dans un délai de 24h, au bureau d'état-civil de la mairie du lieu de décès.

La conservation du corps

Une fois le décès constaté, l'établissement doit rechercher si le défunt l'avait informé de la souscription d'un contrat obsèques ou de volontés sur ses funérailles. Dans la négative, en concertation avec les proches, l'établissement recherche la solution la plus appropriée, et conforme aux croyances du défunt. Avant les funérailles, le corps pourra être conservé dans l'établissement (en cas de présence d'une chambre de conservation), dans sa chambre (max 6 jours ouvrables après le décès) en contrepartie d'une solution de conservation (par le froid ou par les soins) ou transféré en chambre funéraire (sur accord des proches, sauf en cas d'impossibilité de les joindre dans un délai de 10 heures à compter du décès). Si l'établissement est à l'origine de la demande de transfert du corps, il devra s'acquitter du paiement.

Le retrait des biens personnels

Après avoir rappelé le délai mentionné dans le règlement de fonctionnement pour le retrait des biens et objets personnels du défunt dans l'établissement, une information sur les règles relatives aux objets abandonnés doit être communiquée aux personnes qui se présentent pour accomplir les formalités de décès, précisant que, sauf dispositions contraires prises par le disparu et connues, la restitution n'est effectuée qu'aux héritiers. Dès lors qu'ils sont connus, dans le cas où cela n'est pas fait, un document les invitant à procéder au retrait des biens mobiliers, un an max après le décès, doit leur être remis. Ce document précisera le devenir de ces objets qui resteraient en dépôt dans l'établissement. Un état des lieux (EDL) de sortie devra également être dressé.

La clôture de la facturation

Dès le décès, la facturation de la chambre sera réduite du montant des charges variables relatives à la restauration et à l'hôtellerie, de la dépendance et des prestations facultatives jusqu'à libération effective du logement. Si le défunt recevait l'aide sociale, le règlement départemental d'aide sociale fixe la date d'arrêt de la facturation après le décès. Même en l'absence d'un EDL et du retrait des biens personnels, 30 jours après le décès, la facturation est clôturée. L'établissement invite les ayants droits à se faire connaitre afin de leur restituer le montant du dépôt de garantie, le cas échéant, les sommes trop perçues correspondant à des prestations non délivrées en raison du décès. Ces sommes pourront être remboursées aux ayants droits, s'il y en a, sur présentation d'un titre officiel.


01/10/2024  - Ce qui se voit...

Luxe, calme et propreté

S'il est bien une condition indispensable au bon fonctionnement des Ehpad, c'est à n'en pas douter l'hygiène des locaux. Nettoyage, bionettoyage, hygiène du linge... Les consignes et protocoles ne manquent pas pour assurer l'organisation et l'évaluation de ces tâches quotidiennes. Et pourtant, ce travail reste invisible. Ou plutôt, il n'est visible que quand il n'est pas fait. Paradoxe ?
01/10/2024  - Billet

Les vieux aussi !

Serge Guérin me pardonnera de paraphraser le titre de son dernier ouvrage en date* pour titrer mon billet. Vous l'avez lu ou en connaissez le thème : bousculer les idées reçues sur le désintérêt des « vieux » en matière de gestes écologiques et solidaires. Tribune pour répondre à ceux qui pensent que ces générations issues de la deuxième guerre mondiale et des années cinquante ont abusé des trente glorieuses et se moquent des incidences climatiques et générationnelles futures. Elles pourraient pourtant donner des leçons d'économies à beaucoup en matière d'eau, de déchets et de courage. Une anecdote a fini de me convaincre. Récemment par une belle journée je me dirigeais vers la déchetterie suite à des travaux de jardin et je vis sur le bord de la route une personne âgée, courbée et tirant deux chariots utilisés pour les courses. Je me fis la remarque du courage de cette personne sachant que le commerçant le plus proche était à bonne distance. Sur la route de mon retour, je la revis. Quelle ne fut pas ma surprise de constater qu'en fait cette dame âgée ramassait des deux bords de la route les déchets que les « clients » de la déchetterie laissaient tomber de leurs remorques en roulant. Je ralentis pour en avoir la certitude et raconter ce vécu à l'ami Serge. Plus encore, je décidais en ces temps riches d'à priori primaires d'en faire le thème de ce billet. Méfions-nous de ces raccourcis trop faciles. Oui, les vieux « aussi » sont sensibles à ces sujets qui mobilisent beaucoup de jeunes, à juste titre. Gardons-nous de ces clichés clivants. Demain ne pourra se construire qu'en faisant société, intelligemment, avec tolérance et respect. Et dès lors, même si mon propos est naïf, il fera bon vivre ensemble. ...
01/07/2024  - Billet

La victoire appartient au plus opiniâtre

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01/06/2024  - Toucher

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Toucher des corps qui ne sont ni les nôtres ni ceux des proches aimés. Les couvrir et les découvrir, au gré des soins et des besoins de chacun. Les toucher avec pudeur et respect, dans l'intimité d'une chambre. C'est notre quotidien de soignants, qui prenons soin de ceux qui ont besoin d'assistance pour les actes simples de la vie.
01/06/2024  - Partie I

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Le « virage domiciliaire » est une formule qui sent bon la novlangue administrative et le poncif bureaucratique. Voici des années que ce virage est annoncé, que de nombreuses caravanes publicitaires stationnent sur les aires d'autoroute de la seniorisation... Pour autant, le bilan est maigre.
16/05/2024  - Billet

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Le débat sur la fin de vie est en cours. Tel un marqueur politique nécessaire, il a été décidé d'en accélérer la réflexion. Il est vrai que le sujet est plus que sensible car on le constate déjà, la sémantique le dispute au fond. On évoque un « modèle français », qui de mon point de vue sera difficile non seulement à construire mais aussi à mettre en oeuvre. Il a été dit qu'il fallait donner du temps au temps. Et cette formule est reprise bien souvent et complaisamment. Sans vouloir procrastiner, car il est légitime qu'une société évolue, j'ai pour autant l'humilité de penser que notre pays est assez enclin à légiférer et « sur-légiférer » sans s'assurer de la réelle application des lois déjà votées. Un consensus se dégage ainsi pour affirmer qu'en matière de fin de vie, la douleur est le facteur essentiel. Et que le nombre de places en soins palliatifs est non seulement insuffisant mais géographiquement injuste. Le sujet presque tabou est difficilement évoqué. Triste constat. La loi Claeys-Leonetti est incomprise, souvent non mise en oeuvre. Elle correspond pourtant à un encadrement important et nécessaire de ces moments si difficiles. ...
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