Les différentes techniques d'entretien des sols, des surfaces et du mobilier doivent prendre en compte la diversité des locaux, les activités pratiquées et le type de résident.
Les différentes techniques de nettoyage en Ehpad
En effet, on classe les locaux des Ehpad en trois zones qui vont conditionner la fréquence des opérations de nettoyage. En zone 1 -à risque infectieux minime (hall, bureaux, services administratifs et techniques, chambres des résidents sans soins) -, le nettoyage des sols et surfaces peut être effectué à la demande et au minimum une fois par semaine. Dans la zone 2 - de risque infectieux modéré -, la chambre du résident en soins, les lieux de stockage "sale" et les ascenseurs doivent être nettoyés au moins une fois par jour, la salle à manger et les salles d'activité après chaque utilisation, alors que pour les lieux de stockage propre (lingerie, matériel), un nettoyage hebdomadaire suffira. Enfin, la zone 3 - à risque infectieux élevé (chambre du résident en précautions, salles de soins, salles de bains, sanitaires et cuisine) - doit bénéficier d'une intervention de nettoyage quotidienne. Dans tous les cas, le personnel doit respecter les principes généraux de bionettoyage et travailler en allant du plus propre au plus sale, donc en commençant par les chambres et les locaux les moins contaminés, et de haut en bas dans chaque local. Il faut toujours nettoyer avant de désinfecter.
Dépoussiérage: le balayage humide et l'aspiration
Le dépoussiérage vise à éliminer les salissures non adhérentes, en évitant de les remettre en suspension dans l'air. C'est pourquoi le balayage à sec est proscrit. Le dépoussiérage concerne essentiellement les mobiliers et surfaces hors sols (murs, plans de travail). L'essuyage humide des surfaces s'effectue à l'aide de chiffonnettes à usage unique, imprégnées de solution détergente désinfectante. L'agent d'entretien ne doit pas soulever le balai ni effectuer de marche arrière en cours d'utilisation. Il devra changer impérativement de gaze pour chaque pièce, et plus si nécessaire. Pour sa part, le balayage humide consiste à récupérer, au moyen d'un balai trapèze et de gazes (une par pièce de 20m2 à 30m2), des salissures non adhérentes sur des sols secs et lisses. L'aspiration, quant à elle, est préconisée lorsque le balayage humide est impossible (sols textiles, derrière le radiateur, escaliers). L'aspirateur, utilisé dans les zones à risque infectieux modéré (zone 1) ou élevé (zone 3) sera muni d'un filtre absolu capable de retenir des particules de 0,6 microns.
Lavage des sols et nettoyage à la vapeur
Dans le lavage, c'est l' action chimique et mécanique qui va permettre d'éliminer les salissures adhérentes sur les sols plastiques ou carrelés, ainsi que sur tout sol supportant l'eau. Il s'agit d'obtenir une propreté visuelle et microbiologique tout en réduisant le nombre de micro-organismes présents au sol, en recourant à un balai (lavage manuel) ou à des appareils monobrosses et autolaveurs (lavage mécanisé) pour des surfaces plus étendues. La vapeur est un gaz qui réunit en un seul temps une activité détersive et biocide, par les effets conjugués de la température et de la pression. La vapeur se révèle un gaz au pouvoir nettoyant très performant : elle agit comme un tensioactif qui dissout les graisses et nettoie en profondeur. Elle convient pour toutes les opérations d'entretien des surfaces, du sol au plafond, en passant par les murs, le mobilier et les sanitaires. Son efficacité est avérée sur les surfaces difficilement accessibles par un autre procédé de nettoyage. Ainsi, il s'agit de la modalité idéale pour un nettoyage en profondeur de la chambre d'un résident, tous les mois ou lors de son départ...
Nathalie Gnory, MD Report