Epi-Phare a évalué le niveau et la durée de l'efficacité des vaccins monovalents à ARNm en période de variants Omicron.
Les doses de rappel continuent d'être efficaces contre le risque d'hospitalisation
À partir des données de l'ensemble des individus hospitalisés pour Covid-19 entre le 1er juin et le 15 octobre 2022 en France, l'organisme public Epi-Phare a réalisé une nouvelle étude de pharmaco-épidémiologie pour évaluer l'efficacité des doses de rappel de vaccins monovalents à ARN messager Comirnaty (Pfizer- BioNtech) et Spikevax (Moderna) - contre le risque d'hospitalisation pour Covid-19 lié aux variants Omicron BA.4 et BA.5. Les résultats montrent une nouvelle fois que les doses de rappel sont efficaces, mais que la protection diminue dans le temps. Le niveau d'efficacité est d'autant plus important que le nombre de doses reçues est élevé ou que le délai depuis la dernière dose est court.
Comparée à l'absence de vaccination, la primovaccination complète (2 doses) réalisée depuis le lancement de la campagne vaccinale garde une efficacité à long terme sur le risque d'hospitalisation pour Covid-19 ; cette efficacité est estimée à 45% jusqu'à plus d'un an depuis la primo-vaccination. Les doses de rappel sont pour leurs parts efficaces à 56% pour la première dose de rappel (3e dose) et à 75% pour les 4e et 5e doses. L'efficacité contre le risque d'hospitalisation pour Covid-19 de la dernière dose reçue de vaccin quelle qu'elle soit est estimée à 82% jusqu'à 2 mois post-injection et diminue avec le temps, à 52% à plus de 9 mois post-injection.
Comparée à la primo-vaccination, l'efficacité additionnelle d'une dose de rappel (3e, 4e ou 5e dose) est estimée à 69% dans les deux premiers mois suivant l'injection. L'efficacité des doses de rappel diminue au cours du temps, passant de 55% entre deux et quatre mois, à 30% entre quatre et six mois puis à 22% six mois après la primo-vaccination. L'efficacité additionnelle du deuxième rappel vaccinal (4e dose) par rapport au premier rappel (3e dose) est estimée à 44%.
De futurs travaux seront nécessaires pour mesurer le niveau et la durée de l'efficacité des vaccins bivalents utilisés en France depuis octobre 2022.