Le Cercle Vulnérabilités & Société a analysé comment l'habitat partagé pourrait modéliser un parcours de soins des personnes atteintes de maladie neuroévolutive... et réciproquement.
Les effets levier de l'habitat partagé sur la prise en charge des malades Alzheimer
L'habitat partagé constitue une solution d'accueil des personnes vieillissantes et/ou en perte d'autonomie. Se démarquant des réflexions engagées actuellement sur son financement et son développement, le Cercle Vulnérabilités et Société (V&S) a choisi un angle différent : l'habitat partagé et la prise en charge des personnes atteintes de maladies d'Alzheimer pourraient contribuer à modéliser un meilleur parcours de prise en charge. Comment et à quelles conditions l'habitat partagé peut-il occuper le rôle d'éclaireur, voire d'ambassadeur, de l'évolution des parcours concernés ? Et plus largement, en quoi ce mode alternatif d'accueil et d'accompagnement est-il une source d'enrichissement à la fois pratique et conceptuel ? En résumé comment l'habitat partagé pourrait modéliser un parcours et réciproquement.
La note d'analyse du think tank se fonde sur l'expérience de certains de ses membres réunis en groupe de travail : Adef Résidences, Alenvi, CetteFamille, France Alzheimer, Khors Group, Groupe Caisse des Dépôts, OuiHelp, Petits Frères des Pauvres.
Elle permet de mieux comprendre le potentiel de ce type de solutions d'habitat et d'esquisser des pistes d'action, dans une perspective profitable à l'ensemble des parties prenantes. Elle fait l'objet d'un webinaire de restitution le 23 septembre dernier, avec la présence d'Olivier Richefou, président du conseil départemental de la Mayenne et président du groupe de travail sur le grand âge à l'Assemblée des départements de France.
Quelles que soient les contraintes réglementaires et de financement inhérentes à son développement, le Cercle V&S conclut que l'habitat partagé peut d'ores et déjà être envisagé « comme une source d'inspiration puissante et capable de laisser une empreinte durable dans nos façons individuelles et collectives d'apporter des solutions innovantes aux personnes concernées ». Pour lui, c'est particulièrement vrai s'agissant des pathologies neuro-évolutives pour lesquelles il « constitue une forme de rôle modèle des parcours de soins et de vie de demain, l'expérience qui y est développée et l'organisation mise en oeuvre faisant naître autant de leviers durables d'amélioration à toutes les étapes du processus d'accompagnement ».