C'est en tous cas l'un des messages retenu par la Fédération Hospitalière de France (FHF) qui présentait ce mardi 6 septembre les résultats du sondage Odoxa réalisé fin août sur le thème " Regard des français et des patients sur l'hôpital public ".
Les Français plébiscitent un débat politique sur la santé
Ce sondage confirme l'attachement des Français à l'hôpital public. 8 français sur 10 disent avoir une bonne image de l'hôpital, même s'ils sont 84% à estimer que les moyens alloués restent insuffisants, manifestant ainsi une grande inquiétude quant à son avenir.
Des GHT en ordre de marche
Cet avenir se joue dans un contexte particulièrement chargé : la mise en place des Groupements hospitaliers de territoire (GHT) notamment, dont Frédéric Valletoux, le président de la FHF, se dit satisfait. " La FHF a largement porté politiquement cette avancée. Le caractère obligatoire des GHT était une de nos convictions profondes. Aujourd'hui 931 hôpitaux français, soit la quasi totalité des établissements, ont rejoint un des 130 GHT créés. Il leur faut maintenant travailler à l'élaboration et la conception des projets médicaux ".
Des propositions politiques pour 2017
Le sondage Odexa complète un autre travail mené depuis le 24 mai 2016, la concertation numérique sur l'avenir de la santé. Les fruits de cette consultation permettront d'élaborer une plateforme de propositions politiques qui seront remises aux candidats à l'élection présidentielle de 2017. " Aujourd'hui nous avons recueilli plus de 4000 contributions sur le site ", commente Frédéric Valletoux. C'est bien le signe d'une préoccupation et d'un intérêt des Français pour les questions de santé et l'avenir de l'hôpital. "
Lutter contre la violence à l'hôpital
Autre sujet très attendu, la question de la sécurité et des violences à l'hôpital. Le rapport de l'ONVS apublié fin août 2016 avait révélé une augmentation des faits de violence sur le personnel hospitalier. La FHF entend travailler activement sur le sujet. Une réunion est déjà calée au ministère le 26 septembre prochain. David Gruson, secrétaire général, en espère la création d'un Fonds pour la sécurisation des hôpitaux. Les différentes mesures déjà adoptées sont en effet coûteuses pour les structures. Mais le plan devra être plus global, intégrant la sécurisation des bâtiments, la formation ds personnels, le développement de partenariats avec la gendarmerie et la police pour faciliter les dépôts de plainte...
Une actualité brûlante alors que s'ouvrent les universités d'été de la FHF, lieu de débat et d'échange, symbôle de l'ouverture hospitalière.