Le bilan des soins infirmiers et les forfaits journaliers qui l'accompagnent devaient être généralisés à toutes les personnes âgées en perte d'autonomie mais l'assurance-maladie a décidé de reporter la date du 1er avril.
Les infirmières libérales demandent la généralisation des forfaits au 1er avril
Depuis le 1er janvier 2020, le bilan de soins infirmiers (BSI) des infirmières libérales remplace par étapes de tranches d'âge la démarche de soins infirmiers (DSI) dans le suivi à domicile des patients dépendants âgés. Il a commencé pour les plus de 90 ans, et en septembre dernier est descendu aux plus de 85 ans, avec facturation des soins via trois forfaits journaliers BSI (lourds, intermédiaires, légers), les soins dispensés en-dessous de ces âges continuant à être facturés à l'acte (AIS).
Prochaine étape initialement prévue : la suppression des âges planchers au 1er avril 2023 avec généralisation à l'ensemble des patients dépendants. Mais le dispositif coûte plus cher que prévu, avec un dépassement d'enveloppe de 11 millions d'euros et la caisse nationale d'assurance-maladie a décidé de surseoir à cette généralisation et de la reporter au 1er octobre. Ce dont la Fédération nationale des infirmiers s'est indignée dans un courrier adressé à son directeur général Thomas Fatome, en insistant sur le virage domiciliaire voulu parle gouvernement.
Dans un nouveau communiqué, la Fédération nationale des infirmiers, rappelle au gouvernement que « plus de 75% des personnes âgées dépendantes de plus de 75 ans sont prises en charge par les infirmiers et infirmières libéraux » et lui demande l'élaboration d'une lettre de cadrage « claire » qui donne au directeur général de l'assurance maladie « les marges de manoeuvre nécessaires pour relever ce défi du vieillissement et de la dépendance ».