La Société Française d'Accompagnement et de Soins Palliatifs (SFAP) approuve les propositions des députés Alain Claeys et Jean Leonetti, car elles sécurisent et améliorent concrètement la prise en charge des personnes en fin de vie.
Les propositions pour la fin de vie
Répondant au voeu du président de la république Alain Claeys et Jean Leonetti ont organisé vendredi 12 décembre 2014 un débat à l'assemblée nationale sur le thème de la fin de vie avec trois propositions :
- Le renforcement des directives anticipées
- La création d'un droit à la sédation
- Le développement des soins palliatifs
- Le renforcement des directives anticipées
En précisant que les directives anticipées " s'imposent sauf en cas d'urgence vitale pendant le temps nécessaire à une évaluation complète de la situation " et en faisant disparaître la notion de durée de validité, le patient est totalement assuré que ses volontés seront respectées et en particulier son souhait de refuser l'acharnement thérapeutique et de ne pas souffrir.
- La création d'un droit à la sédation
En créant un droit à la sédation en phase terminale, chez un patient qui présente une maladie grave et incurable dont le pronostic vital est engagé à court terme, dans deux situations bien définies (lorsqu'il présente une souffrance réfractaire ou lorsqu'il demande lui-même d'arrêter les traitements qui le maintiennent artificiellement en vie), le patient est assuré qu'il sera entièrement soulagé au terme de sa vie. Cette pratique qui permet au malade d'être endormi lorsqu'il présente un symptôme qu'il juge insupportable, est d'ailleurs déjà bien connue des professionnels des soins palliatifs qui la mettent en oeuvre conformément à des recommandations de bonnes pratiques depuis 2002.
- Le développement des soins palliatifs
En insistant sur le nécessaire développement des soins palliatifs en France et sur la formation des professionnels de santé, Alain Claeys et Jean Leonetti souhaitent donner aux patients la certitude qu'ils pourront bénéficier à l'avenir de soins palliatifs de qualité, que ce soit à domicile ou à l'hôpital. Cette mesure est très attendue par les acteurs des soins palliatifs qui accompagnent chaque année près de 150 000 patients en fin de vie.