La Drees publie une étude sur les 2260 résidences autonomie en 2019. Elle montre un nombre de places en augmentation, mais un nombre des résidents en baisse.
Les résidences autonomie à la peine pour faire le plein ?
Depuis le 1er janvier 2016, date d'entrée en vigueur de la loi relative à l'adaptation de la société au vieillissement (ASV), les logements-foyers sont appelés résidences autonomie. La Drees publie sa première étude depuis ce changement de nom, qui s'est accompagné d'un renforcement du rôle de ces structures dans la prévention de la dépendance. Elle porte sur les résultats de l'enquête Ehpa 2019.
Fin 2019, c'est-à-dire juste avant le début de la crise sanitaire, 100 000 personnes vivent dans une des 2 260 résidences autonomie présentes en France. Si ces ex-logements-foyers sont moins nombreux qu'en 2015, ils proposent en revanche plus de places, mais cette hausse ne se traduit ni par une fréquentation accrue - le nombre de résidents a baissé de 2,2% par rapport à 2015 et le taux d'occupation des résidences autonomie n'est que de 87 % contre 95% - ni par une augmentation des effectifs - les personnels en ETP sont en baisse par rapport à 2015 (-2,5%) et la présence en continu de professionnels est moins souvent assurée. 18 100 salariés ou agents travaillent dans les résidences autonomie à hauteur de 14100 ETP.
Des résidents plus jeunes
Un peu plus jeunes qu'en 2011 et 2015, les résidents ont moins de 75 ans pour un quart d'entre eux et la moitié disposent d'un revenu individuel imposable compris entre 980 euros et 1 750 euros par mois. Ils vivent très souvent seuls, restent plus longtemps qu'auparavant (cinq ans et quatre mois en moyenne).
Lorsqu'ils quittent la résidence autonomie, c'est surtout pour aller en Ehpad (à 40 %) ou parce qu'ils sont décédés (un sortant sur trois).
Parmi les établissements qui les accueillent, près d'une résidence sur deux est habilitée à l'aide sociale à l'hébergement départementale et 87 % perçoivent des forfaits autonomie, qui financent la prévention de la perte d'autonomie. Leur capacité d'accueil augmente avec la densité des communes. Dans ces zones denses, les résidents sont en moyenne moins dépendants que dans celles qui le sont peu ou très peu.
Difficile de dire si les résultats 2019 sont l'amorce d'une tendance durable, si la crise sanitaire a eu un impact, et lequel... La Drees renouvelle son enquête Ehpa tous les 4 ans. La prochaine édition portera donc sur 2023, la collecte débutant en janvier 2024.