Lors d'un ultime vote au Sénat, le Parlement a définitivement adopté le 27 mars une loi pour le « bien vieillir ».
Les sénateurs adoptent définitivement la PPL Bien Vieillir
Après près d'un an et demi d'examen par le Parlement, et après les députés le 19 mars, les sénateurs ont à leur tour adopté définitivement le 27 mars la proposition de loi (PPL) portant mesures pour bâtir la société du bien-vieillir et de l'autonomie, sans masquer eux non plus leurs inquiétudes sur l'avenir du secteur de l'autonomie, toujours privé d'une loi de programmation financière sur le grand âge pourtant promise de longue date.
Fadila Khattabi a de nouveau salué « la mobilisation des parlementaires » et redit tout le bien qu'elle pensait d'un texte de loi qui est « une première étape » mais pas « un solde de tout compte ».
Pour doter notre pays « d'une véritable stratégie Grand âge, demain, d'autres textes suivront », a assuré la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et des Personnes handicapées.
L'AD-PA, reconnaissante du vote de la PPL
Dans un point presse organisé le 28 mars, l'AD-PA s'est réjouie de l'adoption de la PPL. « Chaque fois qu'une avancée permettant de lutter contre l'âgisme est en oeuvre, nous devons la souligner. Cette loi participe à changer le regard sur le grand âge, ajoute Pascal Champvert, président. C'est bien parce que les personnes âgées sont dévalorisées que les arbitrages financiers majeurs ne se jouent jamais en leur faveur. »
En revanche, l'AD-PA continue d'appeler les directeurs à ne pas réduire leurs dépenses (au risque de continuer de détériorer les conditions de vie des personnes âgées, et de travail des personnels). « Nous ne réduirons pas les déficits par une réduction des dépenses essentielles », précise Pascal Champvert. « Souvent on nous explique qu'il faut aider les jeunes, mais aider les vieux, c'est créer de l'emploi pour les jeunes. »
S'il trouve sa nouvelle ministre de tutelle « à l'écoute et disponible au dialogue avec la profession », le président n'élude ni la question des moyens, ni celle des contrôles tout azimut. « L'Etat s'est engagé dans une bien mauvaise querelle. Même si la précédente ministre nous expliquait qu'elle ne voulait pas jeter le discrédit sur une profession, c'est raté. »