Selon un arrêté (1), les odeurs existant au sein d'un établissement constituent un des indicateurs de la prise en charge. Des odeurs agréables et conviviales comme celles des repas sont bienvenues, « celles désagréables notamment liées à une mauvaise gestion de l'incontinence de certains résidents sont à éviter».

Une petite claque aux mauvaises odeurs

Premier réflexe, prévoyez des procédures d'entretien fréquent des chambres et des couloirs. Ensuite, veillez à ce que l'évacuation du linge souillé s'effectue avec des chariots dotés de couvercles. En dépit de ces précautions, des nuisances olfactives peuvent persister. On évitera d'utiliser des sprays désodorisant inefficaces pour les grands volumes des pièces et circulations des résidences. Mieux vaudra recourir à des équipements professionnels utilisant des techniques de micronisation: ils transforment un parfum liquide en micro-gouttelettes sèches qui vont circuler au gré des flux d'air. Des enzymes destructrices d'odeurs d'origine organique sont diffusées et véhiculent des senteurs dans l'Ehpad. «Nous privilégions des huiles essentielles d'orange douce, de bergamote, de pin, de menthe et d'eucalyptus dans le cadre de la neutralisation pour assainir l'atmosphère» détaille Geneviève Renou, responsable du réseau de distribution Nat'Arom.

Le pouvoir des senteurs

Dans une maison de retraite, la diffusion d'huiles essentielles peut permettre de dégager les voies respiratoires, déclencher l'appétit (odeurs de mandarine, café, chocolat) et stimuler des souvenirs d'enfance chez des résidents atteints de la maladie d'Alzheimer. Grâce aux progrès techniques, les directeurs disposent de diffuseurs mobiles de toutes tailles, programmables et capables de nébuliser au moment opportun une fragrance personnalisée. ScentAir dispose ainsi d'une base de plus de 350 parfums réalisés suivant la norme IFRA(2). De quoi créer la véritable signature olfactive d'un Ehpad et asseoir la notoriété d'un groupement de résidences.

Le logo olfactif d'une résidence

Une enquête BVA(3) confirme l'impact positif des ambiances olfactives sur les usagers des espaces: deux tiers d'entre eux les remarquent, apprécient la démarche et la considèrent comme une marque de qualité de l'enseigne. La perception de la qualité d'un séjour hôtelier augmente significativement de 6% grâce aux senteurs. CQFD.

Bernard Banga