Durant dix jours, les 13 empoisonnements attribués à Ludivine Chambet, aide-soignante à l'EHPAD Le Césalet à Jacob-Bellecombettre (Savoie) ont été examinés en Assises.
Ludivine Chambet condamnée à 25 ans de prison
Les fait remontent à l'automne 2012. Ils auraient duré un an. Un an durant lesquels l'aide-soignante de l'EHPAD savoyard Le Césalet, Ludivine Chambet, aurait administré des psychotropes non prescrits (neuroleptiques et antidépresseurs) à huit femmes et cinq hommes, âgés de 76 à 96 ans, provoquant le décès de dix d'entre eux.
S'il s'agit d'un acte isolé, comme l'a rapidement précisé Michèle Delaunay à l'époque, il n'en reste pas moins que la plus grande vigilance s'impose face à de tels événements, la responsabilité de l'établissement étant dans ce cas engagée.
Aux termes des débats, l'avocat général Pierre Becquet a requis à l'encontre de Ludivine Chambet, " une tueuse qui agit avec détermination mais pour des motifs obscurs ", 30 ans de réclusion et " un suivi socio-judiciaire d'au moins 10 ans avec une injonction de soins ", qualifiant de " désespérant " le pronostic de l'évolution psychique de l'accusée, qui n'a jamais su expliquer son geste.
La Cour d'assises de Savoie a rendu son verdict ce jour, mardi 23 mai, condamnant Ludivine Chambet à 25 ans de réclusion criminelle.