Du 7 au 14 novembre, c'est la Semaine de lutte contre la dénutrition.
Lutter contre la dénutrition, une urgence nationale
La dénutrition est une maladie silencieuse qui devient, avec le vieillissement de la population et les perspectives démographiques à venir, un réel problème de santé publique. Elle touche déjà aujourd'hui en France plus de 2 millions de personnes.
Sa prise en charge effective reste faible. En cause, la méconnaissance des professionnels de santé comme des aidants. Pour preuve, 80 % des Français ne considèrent toujours pas la dénutrition comme une maladie, indique un sondage Ifop réalisé en juin 2023 par le Collectif de lutte contre la dénutrition. Pire, un français sur deux pense qu'il est normal de maigrir en vieillissant.
Le sondage révèle également que 27 % des Français ont déjà connu un proche souffrant de dénutrition, dont le premier signe repéré était la perte de poids (pour 62 % des Français). 79 % des personnes ayant un proche dénutri se sentent démunis face à la situation et 97 % sont inquiets pour sa santé. Pourtant, des gestes simples, de la pesée régulière et l'enrichissement des plats en passant l'inspection du réfrigérateur, peuvent tout changer !
Chaque année pourtant, une semaine nationale de lutte contre la dénutrition est organisée par le collectif du même nom. Elle tente de mobiliser professionnels et grand public autour d'actions de prévention et d'information. Ainsi, la 4e édition qui se tient du 7 au 14 novembre 2023, permettra de déployer plus de 15 000 actions dans les établissements.
Saveurs et Vie, par exemple, membre du collectif national de lutte contre la dénutrition, réalisera, à l'image de la fresque pour le climat, la première fresque de la dénutrition. Le but : mieux faire connaître cette pathologie et les manières de l'appréhender.
Un colloque à l'Assemblée nationale en salle Colbert, sous le haut-patronage de la Présidente de l'Assemblée nationale, devrait également être organisé le 15 novembre sur le thème « La dénutrition : toujours mal connue du grand public », soutenu par deux parrains d'exception, la cheffe Amandine Chaignot et l'urgentiste, Mathias Wargon.