C'est derrière ce slogan que s'est développée l'entreprise EQOSPHERE. Une start-up qui a fait de la lutte contre le gaspillage, alimentaire ou non, un vrai combat, intégré dans une économie circulaire, créatrice de valeur et d'emplois.
Maîtriser le gaspillage et revaloriser les surplus
Aujourd'hui, l'entreprise se lance dans une expérimentation avec l'AP-HP, pour réduire le gaspillage et redistribuer les denrées non consommées dans les hôpitaux Cochin et de la Pitié-Salpêtrière à Paris. Une action pilote soutenue par le ministère de l'Agriculture et qui, si les résultats sont favorables, pourrait être répliquée et pérennisée dans d'autres établissements hospitaliers, voire étendue aux EHPAD.
Le principe de l'opération est simple. Tous les jours et après chaque repas, du 18 septembre au 14 décembre 2018, les surplus sont collectés dans les cuisines centrales en gestion directe, et non pas suivant les dispositifs de don effectués via un opérateur de restauration externe, comme c'est le cas dans d'autres centres hospitaliers. Les préparations non consommées sont ensuite redistribuées aux Restaurants du Coeur et à l'association Entraide et Partage pour les Sans Logis.
Cette expérimentation appréhende une approche globale de la problématique du gaspillage alimentaire, en réduisant les facteurs de gaspillage en amont puis en optimisant et en sécurisant la redistribution de tous les surplus. L'objectif affiché n'est pas seulement de mettre en valeur les volumes orientés vers les associations de redistribution, mais de souligner également :
les facteurs inhérents à l'activité des hôpitaux à l'origine du surplus,
l'effet positif de la visibilisation du gaspillage sur les pratiques internes des hôpitaux,
l'adoption de nouveaux gestes par le personnel des hôpitaux,
la sécurisation du dispositif de redistribution,
les contraintes exogènes de la démarche de solidarité enclenchée par l'AP-HP (comme le temps court entre la mise à disposition des produits et la possibilité de les réutiliser),
les facteurs d'optimisation qui se heurtent à des contraintes de gestion interne.
Cette action pilote doit aboutir à un modèle duplicable qui puisse être mis en oeuvre dans les établissements de santé et dans le secteur public, tout en étant à adapter à la diversité des structures.
Insolite
Si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le 3e plus grand émetteur de gaz à effets de serre, derrière les États-Unis et la Chine, indique la FAO en 2018.