Grâce à une meilleure compréhension des mécanismes de la maladie d'Alzheimer, une nouvelle étude de chercheurs lillois confirme l'intérêt de la caféine comme piste de traitement.
Maladie d'Alzheimer : une étude confirme l'intérêt de la caféine
Plusieurs études épidémiologiques ont déjà suggéré qu'une consommation régulière et modérée de caféine (2 à 4 tasses de café par jour) pouvait ralentir le déclin cognitif lié au vieillissement et le risque de développer la maladie d'Alzheimer. Des chercheurs de l'Inserm, du CHU de Lille et de l'Université de Lille (centre de recherche Lille Neuroscience et cognition) avaient déjà montré en 2016 (avec un modèle animal) que les effets de la caféine étaient liés à sa capacité de bloquer l'activité des récepteurs adénosinergiques A2A dont l'expression se trouve anormalement augmentée dans le cerveau des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Brain, et toujours avec un modèle animal de la maladie, ils viennent de faire un pas en avant dans la compréhension de ce mécanisme pathologique et confirmer l'intérêt de conduire des essais cliniques pour mesurer les effets de la caféine sur le cerveau de patients à un stade précoce de la pathologie.
Un essai clinique de phase 3, porté par le CHU de Lille, est actuellement en cours. Son objectif est d'évaluer l'effet de la caféine sur les fonctions cognitives de patients atteints de formes précoces à modérées de la maladie d'Alzheimer.