Présidente de l'Association Liberté du Résident en Institution (LRI), Marie Perret, qui vit dans une maison de retraite à Lyon, était la présidente d'honneur du congrès de la Fnaqpa.
Marie Perret, 88 ans, porte la parole des résidents
Quel est l'objectif de l'association LRI ?
LRI est une association créée il y a 23 ans par JY Forcet et Mme Gadel. Leur idée était que les décisions concernant les personnes âgées sont toujours prises sans demander leur avis. L'idée c'était de faire une sorte de groupe de parole parmi les personnes âgées pour dire ce que l'on pense ce que l'on demande mais aussi ce qui nous fait vivre.
L'association compte une quinzaine d'Ehpad en région Rhône Alpes, il y a une association similaire qui existe en Midi Pyrénées, ainsi qu'une autre en région parisienne appelée Citoyennâge.
Aujourd'hui vous arrivez à faire entendre votre voix ?
Oui. Nous avons dans l'année 4 à 5 réunions entre maisons de personnes âgées. Cela nécessite pour les établissement une certaine organisation pour aller rencontrer d'autres personnes âgées dans leur établissement. De sorte que c'est assez compliqué. Jusqu'à maintenant cela se passait pas mal mais c'est de plus en plus difficile parce que les personnes âgées entrent de plus en plus tard en établissement. Les gens préfèrent rester chez eux et c'est normal, et finalement on préfère entrer en maison de retraite lors d'une sortie d'hôpital. Donc on ne peut plus beaucoup recruter parmi ces personnes parce qu'elles n'ont plus beaucoup de possibilités.
La future loi dit qu'on doit demander l'avis consultative des personnes âgées. Qu'en pensez vous ?
La consultation sur la future loi sur le vieillissement s'est passée à Paris et j'ai été sollicitée pour représenter les personnes âgées mais nous n'avons pas eu la parole. Nous avons écouté ce qu'on nous a dit mais nous n'avons pas pu nous exprimer. J'ai dit bonjour à Michèle Delaunay et à d'autres personnes, mais cela ne va pas plus loin. C'est un peu décevant. Au mois de mars on m'a demandé de revenir pour la fin de la concertation. J'ai demandé si on aurait la parole, on m'a dit que non, alors ce n'est pas la peine que je me déplace de Lyon.
Par contre lorsque M. Sapy, directeur de la Fnaqpa, m'a dit que « les personnes âgées pourraient faire une lettre ouverte au Premier Ministre. Alors nous l'avons écrite et elle a été transmise avec le dossier de la Fnaqpa et le résultat de cela c'est qu'un journaliste de La Croix m'a interviewée. De sorte cela a été beaucoup plus entendu que si j'avais été là-bas...
Les associations de résidents
L'association Liberté du résident en institution regroupe 12 maisons de retraite en Rhône-Alpes et 10 en Midi-Pyrénées. Maire Perret est résidente à La Roseraie-Croix Rouge, un Ehpad situé à Lyon.
Une association similaire appelée Citoyennage regroupe une quinzaine d'établissement en Ile de France, une vingtaine en Auvergne, une dizaine en Savoie et une dizaine en Bretagne. Leur but commun est de faire connaître la parole des personnes âgées vivant en institution.