Marketing et communication ne sont plus des « gros mots »
Excellente nouvelle en cette fin d'été étouffant et anxiogène qui refuse de nous accorder juste un peu d'optimisme. Ma formule titre est la synthèse de propos tenus en juin par Serge Gunst, directeur du centre hospitalier d'Avesnes-sur-Helpe, vice-président de la FHF des Hauts-de-France.
Le sujet qu'il aborde est resté terriblement tabou et impolitiquement correct pendant des années. Et l'air de rien, c'est presque un « plafond de verre » que ce directeur vient de faire exploser.
Certes, la communication a été invitée pour des interventions, souvent générales et lisses, lors de colloques de la profession. Mais dire que ce sujet était une des faiblesses de notre secteur et que ce dernier n'en faisait pas un usage efficace, éthiquement parlant, n'était pas admis. Concrètement, les établissements étaient très mauvais en communication. Sans doute cette dernière se traduisait-elle de la façon la plus classique qui soit : via la publicité et ses excessives connotations, souvent trompeuses. Il fallut de nombreuses années pour applaudir à la création d'un festival de la communication santé, devenu désormais un rendez-vous majeur pour notre secteur d'activité.
Le chemin sera encore long, mais il est désormais tracé et praticable. Et les derniers événements, fortement médiatisés, ont fait comprendre qu'au lieu de réagir drastiquement aux dérives, il fallait savoir montrer et valoriser aussi ce qui fonctionne, marche bien et caractérise la majorité de la profession. Il y a du travail car le vrai souci est que l'on parle peu « des trains qui arrivent à l'heure » (il paraît qu'il y en a...). Et si le faire-savoir, intelligent et sincère, n'est pas le fer de lance du savoir-faire positif, les aspects les plus sombres s'inviteront de nouveau.