Avec 10 à 15 unités ouvertes chaque année, le concept Marpa séduit toujours de nombreux élus avec son projet de vie humaniste et ouvert sur l'extérieur, 30 ans après sa création. Jean Christophe Billou, responsable du service Marpa, nous en dit plus sur son évolution.
Marpa, un concept qui séduit les seniors
Quelles évolutions envisagez-vous pour les prochaines années ?
La FNMARPA a amorçé en 2014 une réflexion sur son réseau et le concept Marpa. La FNMARPA se situe à un tournant stratégique de son histoire, pour optimiser son positionnement, ses processus de décisions, valoriser ses atouts mais aussi pour mettre en place les évolutions nécessaires à l'adaptation à un marché de plus en plus concurrentiel et économiquement contraint.
Elle veut renforcer l'attractivité de son concept et de ses établissements: offre immobilière, équipement, activités d'animation de prévention et de lien social, implantation géographique. En tout état de cause, la FNMARPA poursuivra ses actions en faveur de l'harmonisation des pratiques professionnelles des divers établissements, des actions de prévention pour les résidents, de promotion de la marque et du label Marpa, d'appui technique auprès des établissements et des caisses de sécurité sociale adhérentes, d'une politique de développement des partenariats et d'adhésion tournée vers les petites unités de vie.
Les projets du gouvernement vous offrent-ils des opportunités?
Nous souhaitons que le gouvernement assure la pérennité du développement de l'habitat intermédiaire entre le domicile et l'établissement médicalisé, qui correspond à la tendance majeure de la société qui est le grand âge sans incapacité majeure. Certaines actions du gouvernement actuel vont dans ce sens. Mais nous attirons son attention sur les contraintes récurrentes imposées aux établissements: le poids de plus en plus important des règlementations diverses, l'impact financier que représente notamment la mise en sécurité de type J des établissements et de ses conséquences notables sur les coûts de personnel, les coûts de maintenance, de la démarche qualité, d'autant que les établissements dispensés d'autorisation (résidences services) mais situés sur le même positionnement que les petites unités de vie ne sont pas tenus à la satisfaction de ces mêmes normes.
- l'assouplissement de certaines règlementations: normes applicables aux cuisines pour avoir des cuisines ouvertes, la règle de limitation stricte du GMP des établissements à 300. Nous souhaitons que ces règlementations (incendie, hygiène) ne fasse pas l'objet d'une pluralité d'interprétations, et soit appliquée partout en France de la même manière.
- l'octroi pour les projets d'investissement de financements complémentaires. Il conviendrait aussi de prévoir un soutien financier à la rénovation des établissements les plus anciens.
- développer les incitations au développement de la formation des gestionnaires et responsables d'établissement
- sur les petites unités de vie, spécifiquement la remise en place rapide du droit d'option pour les services de soins infirmiers à domicile,
- sur la prise en compte des spécificités des petites unités de vie, notamment de la taille réduite de ces structures, qui sont pourtant tenues aux mêmes obligations que des établissements de 80 ou 100 places.
- sur la nécessaire simplification et l'assouplissement du régime juridique des appels à projet qui ne doivent pas être un obstacle à l'innovation et aux projets d'initiative locale.