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26/07/2024  - Soins  17038

Médecins et patients demandent l'assouplissement des règles de prescription de la clozapine.

La prescription initiale de cet antipsychotique ne peut être réalisée que par un médecin hospitalier neurologue, psychiatre ou gériatre.


Tous les Conseils nationaux professionnels (CNP) et sociétés savantes de gériatrie, neurologie, pharmacie, pharmacologie et thérapeutique, médecine générale et psychiatrie, ainsi que les associations nationales représentant les patients concernés demandent dans un communiqué commun du 16 juillet l'assouplissement des règles actuelles de prescription de la clozapine qu'il leur paraît « intenable » de maintenir « à l'heure où la démographie médicale des médecins spécialistes français est en décroissance » : obligation d'une prescription initiale (et du renouvellement annuel) par des spécialistes hospitaliers en psychiatrie, neurologie et gériatrie et possible renouvellement intercurrent (à 6 mois) par ces mêmes spécialistes mais sans distinction de statut d'exercice (libéraux).

En gériatrie, la clozapine est indiquée dans les manifestations psychotiques de la maladie de Parkinson ou observées dans la démence à corps Lewy.

« Ces limitations de prescription sont à l'origine d'une sous-prescription de la clozapine mais également d'un recours non nécessaire à des consultations fréquentes avec des médecins spécialistes pour de simples renouvellements d'ordonnance, consultations qui pourraient bénéficier fort plus utilement à d'autres patients », déplorent les signataires. Ils demandent à l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) la possibilité d'initiation par les gériatres, neurologues et psychiatres non hospitaliers et la possibilité de renouvellement intercurrent du traitement au bout de 6 mois par les médecins généralistes. Ils demandent aussi l'assouplissement des règles de surveillance hématologique.