« Du gagnant-gagnant » soulignent l'Ordre des médecins, les doyens de faculté de médecine et les étudiants.
Médecins : l'assistanat territorial pour sauver la liberté d'installation ?
Portée par le député socialiste de Mayenne, Guillaume Garot, une proposition de loi contre les déserts médicaux, signée par 237 députés de tous bords, a été déposée le 3 décembre. Elle est le énième texte à prévoir des mesures de régulation de l'installation des médecins libéraux mais avec la force d'une initiative transpartisane. En contrefeu, la Conférence des doyens de facultés de médecine, l'Ordre des médecins et deux syndicats étudiants défendent, dans un communiqué commun du 9 janvier, la création d'un « assistanat territorial » qui serait le pendant de l'assistanat des hôpitaux pour les jeunes médecins thésés. Ce contrat volontaire, d'un ou deux ans, « correspond à une période de post-internat immédiat pendant laquelle les jeunes médecins sont très majoritairement remplaçants », avec un impact présenté comme potentiellement significatif quand on sait que les promotions d'internes sont déjà supérieures à 8 000 par an et estimées à 10 500 an à partir de 2026.
Outre les mesures d'accompagnement à négocier avec les collectivités territoriales (aide à l'installation, cabinet, transport, garde d'enfants, scolarisation, accès à la culture, aux loisirs et aux sports... !), les assistants territoriaux bénéficieraient de droits comparables aux assistants des hôpitaux, et ce « dès la fin de la première année effectuée », notamment en ce qui concerne un futur accès au secteur 2.