Dans le n° 42-mars 2014  -  Ehpad La Roselière (68)  3910

Médiation animale et chiens visiteurs

Robert Kohler, directeur de l'Ehpad La Roselière a été le premier à intégrer des chiens dans l'Ehpad qu'il dirige à Kunheim (68). En 2005, il a aussi créé l'association "4 pattes pour un sourire" pour visiter ponctuellement des structures avec des chiens visiteurs.

Il a écrit une thèse sur " l'État des lieux de la médiation animale dans les maisons de retraite en France". Sur 7500 maisons de retraite 2400 établissements ont des animaux à demeure.

"Cela veut dire qu'il y a un besoin de présence animale, explique-t-il. Cela correspond à un besoin du personnel d'avoir un support pour apporter aux résidents de l'affection. L'affection c'est ce qui fait cruellement défaut dans nos structures. La mise en place s'est faite sans cadre réglementaire... Si au départ la demande émanait beaucoup des directeurs, depuis 6 à 7 ans, elle émane des aides-soignants, psychothérapeutes, AMP. Ils ressentent le besoin d'utiliser l'animal dans leur travail thérapeutique quotidien.

L'association Handi'chiens répond aux besoins de formation dans la médiation animale: éducation du chien, formation du référent. Elle a mis en place pour cela une méthodologie:

"Avant de placer un chien en permanence dans un établissement, il y a de 12 à 18 mois de réflexion. Il faut discuter de son intégration. Nous délivrons aux familles toute l'information nécessaire avant d'introduire un animal, et ensuite on leur demande d'écrire un projet".

Il existe aussi la possibilité de visites ponctuelles ?

En effet, il existe aussi des "animaux visiteurs". Entre 2005 et 2010, j'ai dénombré 915 structures accueillant ponctuellement des animaux au travers d'associations. C'est un phénomène récent. Dans notre Ehpad, nous avons aussi une association de chiens visiteurs qui effectue 25 visites de structures dans tout le Haut Rhin.

La plupart des directeurs d'établissements souhaitent la visite d'un animal en bénéficiant des avantages de sa présence mais sans les inconvénients. Le chien visiteur répond à ces besoins. Il est accueilli dans un établissement une heure ou deux dans le cadre d'une animation spécifique et avec des personnes formées.

"Ce qu'on observe assez souvent c'est que le chien visiteur est un cheval de troie pour l'intégration permanente d'un animal dans les maisons de retraite à partir du moment où les équipes voient les bienfaits que cela procure. C'est la meilleure des introductions s'il y a un doute. Mais intégrer un animal à demeure est souvent révélateur des tensions sous-jacentes à une structure, s'il y a des problèmes d'organisation. Avec Handi'chiens nous avons introduit 150 chiens dans des structures et en ayant pris soin de visiter l'établissement avant cette introduction".

Les ARS voient-elles cela d'un bon oeil?

Oui, aujourd'hui il y a un mouvement favorable, du moment que c'est bien cadré. Le directeur de l'ARS Champagne-Ardennes est même un promoteur de la médiation animale. Il a initié un colloque sur ce thème avec la fondation Etienne Sommer. 50% des français possèdent un animal, alors pourquoi priver les résidents de la présence d'un animal ?

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