Au lendemain d'une conférence de presse explosive de la CGT, le gouvernement a annoncé avoir lancé cet été une double mission d'inspection Igas/IGF, mais qui semble déconnectée de l'urgence de la situation...
Medicharme : un groupe dans la tourmente
Dans un communiqué du 27 octobre, le ministère des Familles et des Solidarités reconnaît avoir cosigné cet été une double mission d'inspection des inspections générales des affaires sociales (Igas) et des finances (IGF) sur le groupe Medicharme avec le ministère du Travail du Plein emploi et de l'Insertion et le ministère délégué chargé des Comptes publics. « Les contrôles des agences régionales de santé ont permis de révéler les difficultés au niveau opérationnel du groupe Medicharme ».
Cette « révélation » fait notamment suite à une information du Parisien et intervient au lendemain d'une conférence de presse explosive de la CGT à laquelle a participé sa secrétaire générale Sophie Binet. Le syndicat tire la sonnette d'alarme depuis de nombreux mois et son invitation à cette conférence de presse n'est pas loin de sonner le tocsin !
« Aujourd'hui, et pour la première fois depuis la création des Ehpad en 2002, un groupe d'Ehpad privé lucratif est en passe de cesser son activité et de priver ainsi ses 1 300 salarié.e.s d'emplois et ses 2 000 résident.e.s de lieux de vie, écrit-elle.
La faute en revient aux groupes financiers les plus prédateurs, préoccupés seulement par leurs profits court-termistes, sans considération aucune envers les femmes et les hommes qui exercent leurs métiers du soin et du lien avec dévouement et abnégation ».
Les conclusions des Igas et IGF sont attendues pour début 2024.
« La mise en place de cette mission d'inspection démontre la nécessité d'une véritable culture du contrôle que nous avons mise en place, a déclaré Aurore Bergé. La situation de ce groupe est suivie de près par le ministère ainsi que par les Agences régionales de santé. Nous restons pleinement mobilisés pour garantir la continuité de l'accompagnement, la qualité de la prise en charge et la sécurité des résidents de ces établissements. »
Le niveau d'alerte n'est pas le même !