Anne Saint Laurent, directrice de l'action sociale Agric-Arrco, précise les missions sociales de l'Agirc-Arrco.
Mener des recherches appliquées pour faire progresser les pratiques
L'Agirc et Arrco disposent de 67 établissements et de 7800 places, dont 5 à dominante sanitaire, 4 pour les personnes handicapées et 58 pour les personnes âgées (32 EHPAD, 15 Logements-foyers, 4 à la fois Logement foyer et Ehpad, 7 à la fois Ehpad et sanitaires). Les 3/4 des places en activité sont destinées à l'accueil des personnes âgées en perte d'autonomie, et 1/4 pour les personnes autonomes. 46% de ce parc est habilité à l'aide sociale. Nous gérons directement 82% de ce parc (2800 ETP) et moins de 20% sont gérés par des structures partenaires (Associations, CCAS...).
Quelle est la force de votre organisation ?
Notre rôle n'est pas de suppléer aux besoins en volume, ni d'avoir un positionnement d'acteurs de marché mais d'essayer de faire évoluer la conception des pratiques, les aménagements de ces différentes structures. Les partenaires sociaux qui gèrent les régimes de retraite complémentaire ont défini des axes très forts sur le fait d'adapter les bâtis aux déficiences visuelles et auditives, cela veut dire que les programmes de travaux intègrent des éléments d'adaptation aux déficiences visuelles et auditives. Nous avons les mêmes réflexions en matière de travaux sur les troubles cognitifs dans les unités Alzheimer, sur les halls d'accueil, sur la santé bucco-dentaire, sur l'environnement. A chaque fois nous sommes impliqués soit sur des études soit sur des protocoles de recherche avec publication d'articles scientifiques. Cette production de connaissances ne sert pas qu'à nous mais doit servir à l'ensemble du secteur.
Nos Ehpad fonctionnent avec les mêmes règles du jeu que les autres établissements. Ils servent de laboratoire pour expérimenter des idées, mettre en place des programmes, évaluer leur impact. Notre rôle en tant qu'action sociale des régimes de retraite complémentaires est de permettre la reproduction de nos initiatives, non pas pour en faire un avantage concurrentiel, mais pour en faire un élément favorisant l'évolution de ce secteur et l'adoption de bonnes pratiques.