Michèle Delaunay, Ministre délégué aux personnes âgées et à l'autonomie, a confié une mission d'information ayant pour objectif de développer la prévention, promouvoir la santé et préserver la qualité de vie et la dignité de nos concitoyens jusqu'aux plus grands âges de la vie. Cette recherche, à la fois un état des lieux et une synthèse des bonnes pratiques, a été confiée à Jean Pierre Aquino, directeur médical et Président du Comité Avancée en âge.
Michèle Delaunay confie une mission "avancée en âge : prévention et qualité de vie"
"Il faut arrêter de subir, a expliqué Michèle Delaunay. Le plus grand progrès du XXème siècle - l'allongement de l'espérance de vie - ne doit pas devenir un sujet d'affliction. Nous pouvons allonger l'espérance de vie sans incapacité". La future loi autonomie compte développer une politique ambitieuse qui embrasse toutes les dimensions de la prise en compte de l'avancée en âge : l'anticipation par uneprévention individuelle et collective - l'adaptation de notre société en matière de logement d'urbanisme, de transports - d'accompagnement des personnes âgées et de leurs familles en cas de perte d'autonomie et pour laquelle il faut organiser un soutien à domicile ou une entrée en établissement et faire face aux dépenses afférentes.
Jean Pierre Aquino a développé la méthode qu'il compte adopter : Elle se compose de multiples actions de ciblage des populations pour une évaluation satisfaisante. "Il faut placer les personnes âgées au coeur de la réflexion et la globalité de l'approche est fondamentale".
Le Professeur Bruno Vellas, responsable du pôle gérontologique de Montpellier, a tenu à préciser que "on ne peut pas proposer à tous une action, il faut repérer ceux qui ont le plus besoin en mélangeant des action individuelles et collectives. C'est de ce travail qu'on peut attendre une modification des paramètres influençant la qualité de vie sans incapacité". Il y a trois catégories de personnes âgées a-t-il expliqué :
- les personnes dépendantes pour les activités de base de la vie quotidienne soit 7% de la population
- les personnes "robustes" (dont la maladie est traitée et suivie) soit 60% de la population âgées
- et les personnes âgées fragiles. Actuellement elles sont les oubliées de notre système de soins. Leur cas n'est pas irréversible. Il faut repérer cette état de dépendance : par la perte de poids, l'isolement, l'incapacité de se mouvoir, marche lente, diminution de la force musculaire, etc. Il faut centrer nos action sur ces personnes. Nous savons que nos actions peuvent être efficaces mais il faut avant tout les repérer".
En complément, un comparatif international a été confié à Martine Pinville, député de Charente, aidée de Patrick Gohet, inspecteur général des affaires sociales, avec pour but de rechercher dans des pays sélectionnés (Suède, Espagne, Québec) les initiatives qui peuvent contribuer à enrichir les différentes missions travaillant sur le thème du vieillissement.