Venue au congrès de la Fnaqpa, à Biarritz le 19 juin, Mme Michèle Delaunay, ancienne ministre des personnes âgées, a regretté l'inaboutissement de la loi qu'elle a portée pendant 2 ans.
Michèle Delaunay: "Nous n'avons pas su introduire la fluidification de la barrière de la retraite"
Revenant sur son action au Ministère des personnes âgées, Michèle Delaunay a exercé sa liberté de parole : "nous n'avons pas su introduire la fluidification de la barrière de la retraite et la place des retraités où leur capacité pourrait être mise en valeur. C'est une loi de transition démographique : elle prend en compte le changement de société. 27,6% de la population en Aquitaine aura plus de 65 ans. Ce sera la population la plus âgée de France et ce sera un atout. Le fil rouge de la transition démographique n'a pas été retenu. On a choisi un titre long et insuffisamment attractif. Les âgés sont la colonne vertébrale de notre cohésion sociale. Il faut les mettre en valeur, entendre leur parole, ne rien faire pour eux sans eux..;".
Revenant sur le service civique senior, elle déplore n'avoir pas été entendue :" reconnaissance pour tous les âgés qui s'engagent de manière durable en tant que transmetteurs, cela devait être créé très officiellement, mais cela a été écarté ! Cette proposition reviendra en deuxième lecture à l'Assemblée nationale... L'UMP ne s'est pas grandie en votant contre".
"Seul défaut de la loi sur l'adaptation de la société au vieillissement : il devait y avoir un acte 2 sur les établissements d'hébergement et le rôle et la place des âgés. Avec 30 ans d'espérance de vie, il faut les insérer dans la dynamique de la société...".
"La personne âgée est jusqu'au bout citoyenne égale en droit et en dignité. je préconise un entretien préalable, seul à seul à l'entrée en EHPAD (hors famille), le droit d'aller et venir (justifié médicalement), et une charte de géolocalisation avec les fabricants".