Pour sa 4e année, l'ANAP a réuni à Lille 410 participants du sanitaire et du médico-social pour discuter du thème de la mobilisation des professionnels pour faire évoluer leurs organisations.
Mobiliser pour réussir le changement
Jean Yves Grall, directeur de l'ARS Pas-de-Calais a ouvert les Universités d'été en soulignant que "le parcours de soins n'est qu'une infime partie du parcours de vie". Ce que confirme le discours d'introduction de Jean Debeaupuits, directeur général de la DGOS, qui a exposé les grandes orientations de la politique de santé nationale : prévention, parcours du patient et coopération entre les professionnels, innovation en santé, démocratie sanitaire. Le changements à accompagner sont principalement la chirurgie ambulatoire et l'exercice coordonné en maison de santé pluri-professionnelle. Les conférences qui ont suivi ont montré les réticences des médecins libéraux bien que l'exercice solitaire de leur profession soit de plus en plus difficile.
Par ailleurs le Dossier Médical Personnel reste inabouti, non collaboratif notamment pour être un outil pour le médico-social. Car l'enjeu du parcours de vie et du parcours de soins repose sur le nécessaire partage des informations.
Les ateliers retours d'expérience nous font comprendre l'extraordinaire potentiel d'engagement des personnels à condition d'avoir un management moins hiérarchique, plus solidaire et collectif, reposant davantage sur le dialogue et la participation.
Concernant la prospective, Bernadette De Victor, présidente du CNS, est venue expliquer les conditions et le fonctionnement d'un véritable Service Territorial de Santé (STS), reposant non sur une offre concurrentielle et individualisée mais sur la coopération sur des échelles de territoires adaptées aux différents besoins de la population.
Comme le souligne Patrick Legeron, psychiatre, parlant des risques psychosociaux : il faudrait non pas des directions de ressources humaines, mais des directions humaines de ressources... Reste que si la gouvernance partagée est ce que tout le monde attend, cela ne résout pas les cruelles absences d'offres médicales dans les territoires...