L'Orpea « d'avant » est rattrapé par la justice pour le décès d'une résidente en 2020, mais aussi pour une affaire de harcèlement remontant à 2015-2017
Mort d'une résidente par étouffement : Orpea comparaît pour homicide involontaire
L'ex-directrice de l'Ehpad Orpea de Fontaine-au-Pire, dans le Nord et le groupe sont jugés, ce mardi, devant le tribunal judiciaire de Cambrai pour « homicide involontaire » après la mort d'une pensionnaire par étouffement en janvier 2020.
L'ex-directrice est poursuivie pour « homicide involontaire » par la « violation » d'une « obligation de prudence ou de sécurité » notamment par « le manque de personnel le jour du décès », « le manque de formation dudit personnel » et « l'organisation défaillante au sein de la structure », a indiqué le parquet de Cambrai à l'AFP. Le groupe, également poursuivi pour homicide involontaire en qualité de personne morale, sera aussi jugé pour ne pas avoir fourni à la défunte « un repas adapté à sa pathologie ».
L'octogénaire avait été placée temporairement dans cet Ehpad pendant les congés de sa famille d'accueil, a précisé l'avocat de ses deux filles et trois petits enfants, Me Patrick Ledieu. « Un certain nombre d'instructions avait été donné à l'entrée » notamment celles d'être « toujours à côté d'elle au moment des repas et de lui donner une alimentation hachée », a-t-il assuré.
Harcèlement au Mans
Dans une toute autre affaire, le 30 août 2023, le pôle social du tribunal judiciaire du Mans a reconnu la faute inexcusable de l'employeur, le groupe Orpea, dans la maladie professionnelle de quatre anciennes salariées de l'Ehpad des Sablons au Mans. En cause son inaction à les protéger du harcèlement de la directrice de l'établissement alors qu'il avait été alerté à plusieurs reprises. Les faits se sont déroulés entre 2015 et 2017. Le groupe Orpea qui s'est exprimé auprès de France Bleu Maine a insisté longuement sur les changements mis en place depuis et indique que la directrice de l'Ehpad est partie du groupe, tout comme les personnes qui ont ignoré les alertes au niveau de la direction centrale parisienne.