En février dernier, la start up Atelier Microsept, filiale du laboratoire Microsept a lancé Net.réseau, un carnet sanitaire numérique. Les établissements disposent ainsi d'un suivi de leurs installations d'eau chaude sanitaire sur les maintenances, les relevés de température, la gestion des analyses légionelles et les procédures réglementaires. Explications de Julie Bizet, chargée de projet chez Atelier Microsept.
Net.réseau, le carnet sanitaire numérique pour traquer les légionelles
Depuis l'arrêté ministériel du 1er février 2010, les EHPAD doivent mettre en place le suivi de leur installation d'eau chaude sanitaire afin de prévenir le risque lié à la présence de légionelles dans leur réseau. Pour assurer la sécurité sanitaire des réseaux d'eau, l'établissement doit consigner l'ensemble des informations sur l'installation, les opérations de maintenance, les résultats annuels des analyses de légionelles dans un document baptisé le carnet sanitaire. Véritable outil de traçabilité de l'exploitation, ce carnet sanitaire doit être tenu à jour et mis à disposition des autorités sanitaires et engage la responsabilité du responsable de l'exploitation.
En février dernier, la start-up Atelier Microsept, filiale du laboratoire Microsept a lancé Net.réseau, un carnet sanitaire numérique. Cette application web a été conçue pour accompagner les établissements dans les différentes démarches de gestion et de traçabilité de leur réseau. Le carnet sanitaire numérique se compose d'une application web en ligne où chaque établissement a accès à un espace personnel pour gérer son réseau.
« L'outil se base sur un réseau de sondes connectées chargées de relever les températures. Une sera placée en sortie de production, une ou plusieurs sur les points les plus éloignés selon la configuration des bâtiments et une en retour de boucle. Le matin, en raison des douches des résidents et de la préparation des repas, il est normal que la température du réseau d'eau chaude baisse. Les sondes permettent notamment de surveiller le fait que la nuit le réseau est bien stable et que la température est supérieure à 50°C. Toutes les demi-heures, on a la température et quand le seuil d'alerte est atteint, un message est envoyé au responsable de l'établissement », explique Julie Bizet, chargée de projet chez Atelier Microsept.
Surveillance et traçabilité
« Au niveau du contrôle, il y a trois points essentiels à mettre en place pour les EHPAD. Tout d'abord, bien caractériser le réseau pour qu'il n'y ait pas de bras morts et identifier tous les équipements reliés au réseau d'eau chaude. Ensuite, la partie maintenance est très importante sur les équipements et sur le réseau. Enfin, il faut surveiller les températures. Il est capital de bien planifier tous les actions de maintenance. Par exemple, il faut faire des purges et réviser la maintenance de la chaudière. Quand la bactérie est installée, il est très difficile de l'enlever. Les purges sont donc essentielles pour enlever la couche de biofilm et éviter ainsi l'installation de calcaire. Les EHPAD ne sont pas toujours bien informés de toutes les actions de maintenance du réseau à mettre en place. Contrairement aux hôpitaux, ces structures n'ont pas dans leur personnel un hygiéniste pour les aider à réaliser ce carnet sanitaire. Net.réseau permet aux établissements de gérer la traçabilité des maintenances et interventions sur le réseau d'eau. Il programme les tâches et maintenances à réaliser, transmet des alertes par SMS et mail pour le suivi des températures... Le directeur d'EHPAD peut vérifier que les températures sont bonnes et le technicien de maintenance connaître les actions qu'il doit effectuer sur le réseau », poursuit-elle.
Le prix de ce service dépend du nombre de sondes connectées. Pour trois points de mesure, l'abonnement à l'application web est de 150 € par mois.