Michèle Delaunay, ministre déléguée en charge des personnes âgées et de l'autonomie après sa visite du Gérontopôle de Toulouse en présence du Docteur Jean-Pierre Aquino, président du Comité national de coordination de la politique de prévention de la perte d'autonomie, a annoncé la reconduction de la mission du Gérontopôle mais ensuite, dans une interview a exclu ouvrir le marché des assurances au secteur privé.
Non aux assurances privées, oui au Gérontopôle
Pôle de référence gériatrique de niveau international, le pôle gérontologique de Toulouse dirigé par le Pr. Bruno Vellas, mène un travail de dépistage des fragilités et de prévention de la perte d'autonomie. Michele Delaunay, faisant le constat de l'insuffisance des politiques de prévention à destination des personnes âgées, a remis au Pr. Vellas une lettre de mission prolongeant le travail entreprise et reconduisant la mission du Gérontopôle.
Interviewée peu après sur la prise en charge des personnes âgées dépendantes par un système d'assurances privées Michèle Delaunay a exclu la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale et a mis en avant le recours au dépistage et à la prévention pour différer l'apparition de la dépendance. "Dans l'état actuel, le cinquième risque, c'est-à-dire la cinquième branche de la Sécurité Sociale, est une hypothèse qui est écartée" a-t-elle déclaré. Elle a souligné le caractère "totalement inéquitable" de ce type d'assurance. Elle a affirmé que le projet de loi sur la dépendance en préparation s'articulerait autour de trois axes : anticipation pour prévenir l'apparition de la dépendance, adaptation de la société et accompagnement des personnes en lourde perte d'autonomie. Elle a aussi déclaré que le Gérontopôle de Toulouse "doit faire école" car il permet de détecter les personnes fragiles et prévenir l'apparition de la maladie.