Hugues Harmel, président du Groupe Maisons de famille, répond à nos questions sur la stratégie adoptée.
Notre objectif est d'être un acteur de référence
Comment envisagez-vous le développement du groupe en France ?
Le rythme de développement en France par création à partir de nouvelles autorisations de lits d'EHPAD s'est considérablement ralenti pour l'ensemble des acteurs du secteur médico-social. Notre stratégie est de procéder à des opérations de croissance externe, uniquement ciblée sur des résidences de qualité, situées dans un environnement urbain et jouissant d'une bonne réputation. Sur ce type d'actifs, nous analysons très précisément la possibilité d'y appliquer le modèle « Maisons de Famille » et ses standards de qualité délivrés dans nos établissements. Notre process d'intégration de ces nouveaux établissements est aussi une garantie pour les résidents et les personnels qui intègrent un groupe porteurs de valeurs. Nous venons d'ailleurs de mettre en place un Comité d'Ethique, avec des personnalités qualifiées garantes des bonnes pratiques dans nos maisons.
Une stratégie de filière du domicile jusqu'aux soins de suite vous parait-elle réalisable ou souhaitable, pour un groupe privé ?
Bien entendu. Notre vocation est de prendre en charge la dépendance à tous ses stades. Nous sommes un groupe privé à taille humaine dont l'objectif est d'être un acteur de référence et de grande qualité dans le parcours de santé de nos ainés. Actuellement, nous étudions toutes les voies qui nous permettraient d'être présents dans ce domaine. Néanmoins, nous attendons le projet de loi du gouvernement prévu pour la fin de l'année qui nous donnera les grandes orientations stratégiques souhaitées par les pouvoirs publics.
Le développement dans le résidentiel avec services est-il une voie que vous étudiez ?
Oui, nous étudions aussi cette voie. L'habitat intermédiaire sera sans aucun doute le grand défi des années à venir sous réserve qu'une définition juridique fiscale, et réglementaire plus précise en soit faîte dans le cadre de ce projet de loi.
Les perspectives à l'international semblent prometteuses : à quelles conditions un groupe comme Maisons de Famille peut-il s'y développer ?
Notre groupe a déjà une forte expérience de développement à l'international pour avoir été présent en Belgique et être implanté en Italie depuis 2008 (près de 2000 lits). Notre volonté à l'étranger, comme en France d'ailleurs, n'est pas d'entrer dans une course permanente à la croissance en volume mais d'être reconnu comme un acteur de référence et d'excellence.
Quel est le bilan de l'année 2012 ?
Le bilan 2012 est très satisfaisant. Nous avons un taux d'occupation optimal qui valide la pertinence du modèle « Maisons de Famille ». Nous n'avons cependant pas réalisé de croissance externe bien qu'ayant menée de nombreux projets d'étude ne correspondant pas à nos critères prix-qualité. Parallèlement, nous en avons profité pour consolider l'excellence opérationnelle des équipes.
La structure du capital a-t-elle une influence sur les orientations ou les décisions du groupe ?
Bien sûr. Nous avons la chance d'avoir un actionnaire entrepreneurial stable qui souhaite participer pleinement à ce défi de notre société que représente la dépendance. Toutes les décisions que nous prenons ne sont pas soumises à des contraintes boursières et ont une vocation long terme.
L'organisation du groupe est bâtie avec cet objectif dans les aspects humains, médicaux et financiers.