Les CLIC (Centres locaux de d'information et de coordination gérontologique) sont l'outil historique de l'accompagnement global et coordonné de la perte d'autonomie. Dans un paysage marqué par l'abondance des dispositifs, Richard-Pierre Williamson, président de l'ANC-CLIC (association nationale des directeurs et coordinateurs de CLIC), explique la mutation en cours et prône une offre plus lisible. Qu'est-ce que l'ANC-CLIC ?
Nous comptons sur la future loi sur l'autonomie pour clarifier l'offre
Née fin 2008, l'association regroupe les coordinateurs et directeurs de CLIC. Elle compte plus de 80 adhérents, très motivés, elle touche près de 450 CLIC via le réseau club@clic. Ses objectifs sont de mieux faire connaître la plus-value des CLIC, de mutualiser les outils existants, de partager les bonnes pratiques et faire avancer la réflexion sur les politiques Vieillesse. L'ANC-CLIC est d'ailleurs un interlocuteur des ARS (Agence Régionale de Santé), des départements et écoutée par Michèle Delaunay, ministre délégué à l'Autonomie et aux Personnes âgées. En effet, les CLIC jouent un rôle essentiel dans le paysage de la gérontologie, et avant même leur création officielle. En 2002, le Dr Alain Colvez, directeur de recherche à l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche), décrivait les CLIC, alors en pleine expérimentation, comme " l'indispensable réforme de notre système de santé face à la multiplicité des besoins ". Il soulignait la nécessité d'une prise en charge globale, du travail en réseau, de la transversalité et le rôle structurant des CLIC. A l'époque, les CLIC n'étaient que 25 et on prévoyait qu'ils seraient 1?000 à l'horizon 2005.
Les Clic ont douze ans. Quel état des lieux peut-on établir ?
La Fondation Médéric Alzheimer recense 1 100 lieux d'accueil dont 600 CLIC labellisés, c'est-à-dire reconnus par leur ARS et le conseil général de leur département en tant que guichet unique d'information, d'évaluation et de coordination. Les CLIC interviennent aussi en matière de prévention, d'observatoire des besoins gérontologiques. Ils connaissent bien les territoires et sont capables d'innovation... Un exemple : à La Roche-sur-Yon, le CLIC a créé avec cinq partenaires locaux...