A quelques heures du premier Conseil des ministres, les nominations de Paul Christophe aux Solidarités, à l'autonomie et à l'égalité entre les femmes et les hommes et de Geneviève Darrieussecq à la Santé et à l'accès aux soins suscitent les premières réactions.
Nouveaux ministres : les premières réactions
AD-PA : engager des voies de sortie de crise
L'AD-PA « attendait la nomination d'un ministre à l'Autonomie de plein exercice » et salue la nomination de Paul Christophe, ainsi que le choix de traiter questions de solidarité et d'autonomie au sein d'un même ministère. Elle réaffirme que « pour sortir les établissements et services à domicile de la spirale des déficits, des conditions de travail désastreuses pour les salariés et de l'accompagnement notoirement insuffisant pour les personnes âgées, le contexte impose de porter, dans les meilleurs délais, à l'agenda parlementaire le projet de loi de programmation Grand Age Autonomie adopté dans le cadre de la loi Bien Vieillir ».
L'AD-PA qui participera, aux côtés de 17 organisations du secteur de l'aide aux personnes âgées, à la journée de mobilisation nationale du 24 septembre, dit se tenir prête à rencontrer le nouveau ministre « pour engager des voies de sortie de crise »,
Synerpa : des politiques publiques structurelles indispensables
À la veille de la reprise de l'activité parlementaire, le Synerpa « se réjouit » des perspectives de collaboration avec Paul Christophe dont il souligne l'engagement sur la question des aidants, du handicap, du travail et de l'emploi. Il se dit prêt à travailler avec le nouveau ministre « pour élaborer des politiques publiques structurelles indispensables». Il en dit les enjeux :
- Des mesures pérennes pour répondre à l'enjeu d'attractivité des métiers d'ici 2030 ;
- Le respect d'une équité de traitement pour tous les salariés de la branche ;
- Une réforme profonde du système de financement afin d'avoir une visibilité sur le long terme, essentielle pour les entreprises du secteur ;
- Un soutien financier d'envergure à destination des établissements et services d'aide à domicile percutés par un contexte inflationniste sans précédent.
« Les acteurs privés du grand âge jouent un rôle complémentaire indispensable aux côtés des acteurs publics et associatifs contribuant significativement au tissu économique et social des territoires » souligne le Synerpa.
FHF : un plan de sauvetage dans les plus brefs délais
Pour la Fédération hospitalière de France (FHF) « la situation actuelle exige des réformes d'envergure, tant au niveau de l'organisation des soins que de leur financement, afin d'éviter une dégradation irréversible des services publics hospitaliers et médico-sociaux ».
Dans la perspective de la présentation du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 (PLFSS 2025) et de l'ouverture des débats parlementaires, elle rappelle « l'impérieuse nécessité d'un effort budgétaire significatif d'abord en rectifiant de 1,9 milliard d'euros supplémentaires l'Ondam 2024, puis en sanctuarisant une hausse de l'Ondam 2025 de l'ordre de 6,3 milliards d'euros pour les établissements de santé ».
En ce qui concerne le secteur médicosocial « lui aussi dans une situation particulièrement critique », la FHF rappelle les 85% des Ehpad publics déficitaires avec un déficit cumulé estimé à 1,3 milliard d'euros. « Cette situation inédite illustre une dégradation généralisée du modèle et nécessite un plan de sauvetage dans les plus brefs délais. Il s'agit ici de préserver également l'offre médicosociale publique, dont une partie est aujourd'hui mise en péril, au moment où la société connaît un vieillissement important ».