Rationalisation, efficience, mutualisation... Dans un contexte de rigueur budgétaire, les EHPAD, à l'instar des hôpitaux, engagent des politiques d'achats réfléchies. Zoom sur une stratégie qui fait des émules.
Optimiser les achats, une impérieuse nécessité
"L'optimisation des achats est devenue incontournable. Aujourd'hui, cette question ne fait plus débat. Les EHPAD ne peuvent plus faire autrement. De nombreuses établissements de santé ou médico-sociaux, voire même des crèches, démontrent que mieux acheter permet des gains économiques et de qualité." Pour Véronique Chasse, responsable projets achats à la Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne (FEHAP), dans un contexte de contraintes budgétaires, chaque directeur d'EHPAD doit endosser le costume de faiseur d'économie. Comme le souligne l'Observatoire des EHPAD 2014 du cabinet KPMG, les gestionnaires font face à des coûts en constante augmentation. Le coût net journalier moyen actuel est de 93€ pour les EHPAD publics, 99 € pour les EHPAD du secteur privé non lucratif en raison de l'inflation, du besoin de financement des investissements, de la revalorisation de la masse salariale (effet GVT - Glissement Vieillesse Technicité) et de l'augmentation du taux d'encadrement pour la prise en charge de résidents plus lourdement dépendants. Il faut donc trouver des marges de manoeuvre. Et, de fait, les achats qui représentent 20 à 25 % du budget d'un EHPAD entrent inévitablement dans une stratégie de rationalisation. Si cette stratégie d'amélioration des achats semble inévitable, en particulier pour les EHPAD de petite taille, elle est également envisagée par les plus gros groupes d'établissements. Pour preuve, en septembre dernier, lors de la présentation des résultats du premier semestre 2014, Yann Coléou, directeur général de Korian, a inscrit, au rang des chantiers d ...