La négociation menée dans le cadre de la procédure de conciliation entre la Caisse des dépôts et consignations et certains créanciers sur la valeur à laquelle la dette sera transformée en capital a échoué. Orpea reprend la discussion en direct.
Orpea : échec des négociations entre la CDC et des créanciers
Dans un communiqué du 19 janvier, le groupe Orpea officialise l'échec des négociations engagées entre d'une part, la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et ses partenaires mutualistes et assureurs prêts à entrer dans le capital et, d'autre part, le groupe de créanciers financiers détenant environ 50% de la dette non-sécurisée (non garantie) de 3,8 milliards d'euros sur une dette totale de 9 milliards -des gérants d'actifs et fonds spéculatifs tels que Anchorage, Boussard & Gavaudan, Carmignac et Eiffel. Elles étaient conduites depuis plusieurs mois sous l'égide de la conciliatrice nommée par le Tribunal de Commerce spécialisé de Nanterre.
Il n'a pas été trouvé d'accord sur la valeur en capital à laquelle la dette non sécurisée sera transformée.
Le groupe Orpea annonce dans son communiqué qu'il poursuivra en direct les discussions avec ces créanciers « dont le soutien est nécessaire pour aboutir à un accord sur un plan de restructuration conforme à sa proposition communiquée au marché le 15 novembre 2022 », à savoir la capitalisation de 3,8 milliards d'euros de dettes non sécurisées et une augmentation de capital comprise entre 1,3 et 1,5 milliards d'euros.
Selon l'AFP, la CDC, bras financier de l'État, aurait proposé de relever à 1,3 milliard d'euros son offre initiale d'apport d'argent frais -700 millions d'euros au départ. C'est 80% de la somme totale (1,5 milliard d'euros) dont Orpea a besoin pour poursuivre son activité et mettre en oeuvre le plan de transformation annoncé ce même 15 novembre par son nouveau directeur général, Laurent Guillot. Mais toujours selon l'AFP, reprise par Le Figaro, la CDC demande le contrôle de la gouvernance d'Orpea pour s' « assurer que les pratiques changent ».