Six mois après le déclenchement du scandale, l'assemblée générale des actionnaires du 28 juillet a entériné le changement de gouvernance d'Orpea pour tourner la page.
Orpea : l'AG de la « transformation »
L'assemblée générale du groupe Orpea a été réunie le 28 juillet, annoncée depuis plusieurs semaines comme celle de la « transformation ». Avec la volonté de convaincre ses actionnaires qu'il a tiré les leçons de la crise mais sans déroger à la défense adoptée tout au long du scandale déclenché par Les Fossoyeurs. Philippe Charrier, pour sa dernière journée de présidence du groupe, l'a assuré d'emblée : les différentes enquêtes n'ont pas montré « de système organisé de la maltraitance ni de rationnement en nourriture ». Tout en montrant du doigt une quinzaine de dirigeants, licenciés depuis ou en voie de l'être. ll est temps d'ouvrir « une nouvelle page de l'histoire d'Orpea », a-t-il déclaré.
La transformation commence par le ménage fait au sommet. Guillaume Pépy, ancien patron de la SNCF, a été comme prévu élu président du conseil d'administration - ce dernier a vu l'arrivée de trois nouveaux administrateurs indépendants. La direction générale du groupe a été confiée, le 1er juillet, à Laurent Guillot, ancien directeur général adjoint de Saint-Gobain qui a évoqué « le chantier gigantesque » qui l'attendait et a annoncé un tournant dans le modèle de développement d'Orpea. Il a affirmé « vouloir utiliser davantage les ressources propres du groupe, car le financement par la dette engagé ces dernières années n'est pas viable et a d'ailleurs amené à un refinancement bancaire ».
Le nouveau directeur général a par ailleurs mis l'accent sur la sécurité et les conditions de travail des salariés tout comme la qualité des soins et de la prise en charge des résidents - les montants peu élevés des budgets consacrés à l'alimentation ont préoccupé certains actionnaires.