Le premier syndicat d'Orpea interpelle le groupe sur les retards de salaire et les pratiques financières de l'ancien CSE révélées par une expertise.
Orpea : la CGT dénonce des « zones d'ombre »
Dans un communiqué du 25 mai, la Fédération santé et action sociale de la CGT estime que « des zones d'ombres planent à nouveau sur le comportement d'Orpea ». Après avoir « voulu croire au retour à la normalisation des relations sociales et au comportement du groupe », elle dénonce les retards qui continuent dans le versement des salaires d'entre 1500 et 2000 salariés qui se retrouvent « dans des situations extrêmement difficiles ». Certaines paies sont aussi amputées de primes, de nuit par exemple.
Elle indique que « la faute, d'après la direction, serait le nouveau logiciel paie dysfonctionnel », mais interroge « qu'attendons-nous donc pour réparer cet outil et pour répondre à l'urgence des salariés ? ». Le logiciel buguerait aussi sur les CDD courts qui nécessitent la gestion de nombreuses entrées/sorties par jour (soldes de tout compte non créés).
Par ailleurs, la CGT évoque une expertise des comptes de l'ex-Comité social et économique (dirigé par l'ancien syndicat maison Arc-en Ciel, ndlr) qui « met en lumière des pratiques financières qui interrogent fortement », notamment des remboursements de frais non justifiés d'élus. Elle cite à Géroscopie l'exemple d'indemnités kilométriques à hauteur de 200 000 km/an... Les sommes seraient considérables.
Arrivée en tête aux dernières élections, elle affirme que « les nouvelles alliances syndicales tentent de masquer ces agissements avec un accompagnement à peine masqué de la nouvelle direction ». Elle demande que « ce nouveau versant du scandale Orpea » soit versé au reste du dossier « afin que les agissements coupables, ainsi que ceux qui les ont validés ou tentent de les masquer, fassent l'objet d'examens approfondis, voire plus ».