Le remboursement intégral des fauteuils roulants était une promesse présidentielle de 2023 mais la réforme est encalminée. Elle se retrouve dans la feuille de route ministérielle de Paul Christophe et Charlotte Parmentier-Lecocq.
Où en est la réforme des fauteuils roulants ?
Le 26 avril 2023, le président de la République faisait la promesse du remboursement intégral des fauteuils roulants. Le 30 janvier dernier, lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal confirmait cette promesse... alors même que le projet de réforme était déjà dénoncé par les associations comme « aux antipodes des annonces ». Indigné, le même jour, le député écologiste de Dordogne, Sébastien Peytavie, premier député en fauteuil roulant de la Ve République, interpellait le gouvernement « Regardez mon fauteuil, il n'est pas spectaculaire, pas extravagant. Il coûte 8 000 euros, ce n'est pas un luxe, c'est une question d'autonomie et de dignité. Avec les nouvelles conditions de prise en charge, il ne serait plus remboursé. »
Début juillet, les syndicats des prestataires de santé à domicile protestaient à leur tour contre le marché de dupe qui semblait se profiler : la location des fauteuils roulants par les personnes âgées pourrait être sacrifiée pour financer l'achat de fauteuils roulants par les personnes en situation de handicap, et encore, pas tous les fauteuils, loin de là. Depuis ? Rien.
« Il y a une pierre d'achoppement » a convenu Paul Christophe, ministre des Solidarités, de l'autonomie et de l'égalité entre les femmes et les hommes, le 30 septembre, lors des Universités de rentrée du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), qui l'accueillaient avec Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée aux personnes en situation de handicap. La question fera partie de la feuille de route ministérielle avec échanges avec Sébastien Peytavie, présent aux universités, auteur d'une proposition de loi déposée le 17 septembre sur le remboursement intégral des fauteuils roulants par l'Assurance maladie... co-signée par Paul Christophe.