Trouver le bon élément, le garder. Les structures d'hébergement font face aux problématiques de recrutement et de gestion des carrières propres à toute entreprise. Cabinets de recrutement, responsables de recrutement de grosses structures et jeunes directeurs s'expriment.
Où trouver les meilleurs, comment les fidéliser ?
En l'absence de d'indicateurs qualités publics et opposable, le directeur s'avère le vrai garant d'une prise en charge de qualité. En effet, manager par nature, porteur d'une vision pour son établissement, le directeur motive les équipes vers la bientraitance des résidents. Son rôle commercial du directeur est de plus en plus crucial. Récession économique aidant, les taux d'occupation (T.O.) des EHPAD accusent une légère flexion... qu'un turn-over trop rapide ne saurait qu'accentuer.
Choisir son directeur, le fidéliser est devenu un challenge. Alors que le taux de chômage reste très fort, les EHPAD peinent à attirer les candidatures. La pénurie est là, que les départs à la retraite des baby-boomers vont amplifier. Comment les structures peuvent-elles mettre la main sur leur futur directeur ? Parmi les outils, les petites annonces sur les sites professionnels, le recours à Pôle Emploi ou à l'APEC,... Le médico-social, longtemps éloigné des pratiques de recrutement des entreprises classiques, fait de plus en plus appel aux cabinets de recrutement. Lesquels cabinets, leurs témoignages le prouvent, ont eux découvert un secteur dont la promotion reste à faire auprès des candidats. Pourtant les choses progressent. " Nous avons des appels de personnes intéressées par le métier de directeur, déclare la FNADEPA (Fédération Nationale des Associations d'Etablissement et services pour Personnes Agées) " Nous recevons des candidatures spontanées mais les candidats n'ont pas toujours une idée précise de ce qu'est le métier de directeur ", souligne l'association AREFO-ARPAD (37 Foyers-logement, 17 EHPAD). Pour trouver le bon élément, il faut donc être proactif. Certains acteurs, comme le groupe Médica (voir encadré), créent des partenariats avec des écoles et universités partout en France. D'autres vont sur le terrain, à la rencontre des candidats réels ou potentiels.
Et les directeurs, comment sont-ils arrivés à leur poste ? Nous avons interrogé ici et là des " jeunes " directeurs. Diplôme, parcours, valeurs, choix de la formation, du poste.... Pas de profil-type ! Tous détiennent une certification de Niveau I : Master d'école de commerce, CAFDES (Certificat d'Aptitude aux Fonctions de Directeur d'Etablissement ou de Service d'intervention sociale), Institut Meslay,... Côté expérience, la diversité est de mise aussi. Alors que la filière Soins se taille la part belle chez les directeurs plus expérimentés, les parcours des jeunes directeurs relatent fonctions commerciales, création d'entreprise ou début de carrière dans les ministères. Qu'ils aient seulement 25 ans ou qu'ils soient quinquagénaires, tous cherchent des responsabilités et un métier en phase avec leurs valeurs. Tous ont compris que la formation initiale, pour obligatoire qu'elle soit, ne serait qu'une étape. Aux structures de savoir les garder en leur sein.
* obligatoire depuis le décret 2007-221 du 19 février 2007 pour diriger une structure de plus de 50 salariés et de 3,1 millions de ressources