Pour les acteurs du domicile, l'annonce de Fadila Khattabi « acte une politique de l'autonomie à deux vitesses ».
Oublié, le domicile réclame 100 millions d'aide
Après l'annonce par Fadila Khattabi, ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées d'une aide de 650 millions d'euros aux Ehpad, les services autonomie s'estiment « de nouveau les grands oubliés des mesures d'urgence », dans un communiqué commun cosigné par Adédom, l'ADMR, la FNAAFP/CSF et l'UNA. Ils dénoncent une décision, par laquelle la ministre « occulte les services à domicile et acte une politique de l'autonomie à deux vitesses ».
Les acteurs du domicile réclament un fonds d'urgence à hauteur de 100 millions d'euros pour les services non-lucratifs en difficulté « afin d'éviter d'étendre davantage les déserts médico-sociaux qui se créent sous nos yeux, faute d'une réelle volonté politique ». Une réforme structurelle et pérenne du financement du secteur est également pour eux « une priorité absolue ». Les aides ponctuelles, si elles sont nécessaires, « sont obtenues à la faveur de longues batailles pour les acteurs et n'assurent en aucun cas la pérennité des structures ».