En évoquant l'ouverture que propose le ministère des Solidarités et de la Santé au grand public avec la « Concertation grand âge et autonomie » sur le thème « Comment mieux prendre soin de nos ainés », Montesquieu serait toujours aussi pertinent par sa citation : « Ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers » ! Tout est dit.

Nous le constatons depuis quelque temps, de nombreux colloques professionnels ont remis du carburant dans les méninges afin de réfléchir à nouveau sur les perspectives du grand âge mais aussi du financement de la dépendance. Dire que ces sujets ont été débattus serait un pléonasme... Mais, fait « presque nouveau », le grand public est largement associé et encouragé à répondre à cette consultation.

Alors faisons tout afin qu'il saisisse cette fenêtre qui apparait d'un processus concret et pragmatique. Du bon sens, du réalisme et des actions identifiées et programmées rapidement. Comprenons-nous. Il ne s'agit pas de nier bien évidemment le travail des institutions depuis tant d'années. Mais avouons-le, le débat devenait l'appropriation d'un microcosme de sachants, qui comme aurait dit Coluche « s'autorisent à penser »...

Bref, cette ouverture est salutaire.

Elle doit permettre dans un délai court de rassembler, souhaitons-le, de nombreuses idées et suggestions émanant des familles ou pourquoi pas de résidents, qui viendront s'ajouter aux propositions des professionnels. Certes, et soyons lucides, il n'y aura pas de grand soir.

Mais une belle matinée serait un succès.