Pascale Boistard : "l'agitation des départements s'inscrit dans une posture politicienne"
" Loi vieillissement : l'Etat communique, les départements payent ".
L'Assemblée des départements de France (ADF), dans un communiqué en date du 8 mars, n'avait pas mâché ses mots pour accuser le gouvernement de redorer son blason au détriment des conseils départementaux. " La loi vieillissement du 28 décembre 2015, présentée comme généreuse par le Gouvernement, n'est possible qu'au prix d'un nouvel effort des Conseils départementaux, tant sur le plan financier qu'au sein de leur équipes, qui devront être renforcées. ", taclait l'ADF. Le 20 janvier, Dominique Bussereau, président de l'ADF menaçait déjà " d'entrer dans une guerre totale avec l'État ".
A l'occasion de son discours prononcé lors des Assises nationales des EHPAD à Paris, le 29 mars, Pascale Boistard, secrétaire d'Etat aux Personnes âgées a rendu coup pour coup. " Une petite musique est en train de monter selon laquelle le gouvernement imposerait des dépenses supplémentaires aux départements sur l'accompagnement des personnes âgées. Cette agitation, alors que les départements doivent avoir bouclé leurs budgets dans deux jours, est fausse et s'inscrit dans une posture politicienne. Elle vise à un seul résultat : prendre en otage les plus précaires et les plus fragiles de nos concitoyennes et concitoyens " ? a-t-elle déclaré.
Et de poursuivre : " Cette loi est entièrement financée, elle l'est à hauteur de 700 millions d'euros pour plus de 700.000 bénéficiaires. Alors ne tombons pas dans de basses polémiques et veillons à ce que chacun puisse se saisir des opportunités que cette loi contient dans sa transversalité qui permettra une prise en charge globale du vieillissement de la population ".
Un bras de fer Etat/Départements que Pascal Champvert, président de l'AD-PA qualifie de "jeu du Mistrigri" au détriment des personnes âgées elles-mêmes et des professionnels du grand âge en EHPAD comme à domicile.