En parler, c'est déjà répondre à l'objectif de cet hebdomadaire qui titrait en une : « Le péril gris... Bombe du vieillissement démographique ». Que voulez-vous, il faut parfois choquer pour exister.
Tant pis... Je le fais tout de même car, c'est reconnu, il est bon d'exprimer son humeur, calmement et positivement. Cela soulage mes coronaires !
Certes et par chance, l'interview de l'éminent Serge Guérin dans ce même hebdomadaire (caution aux scrupules du rédac chef ?) vient atténuer ce coup de poing facial. Mais pour autant, le mal est fait.
Car en cette période, poser cette réflexion ainsi, c'est y répondre et souffler sur les braises de discussions de comptoirs qui vilipendent celles et ceux que l'on dit « inutiles » et qui profitent de ces gains d'années en bonne santé, ou non.
Comment peut-on aspirer à une société inclusive, et à l'adaptation de la société au vieillissement, si de telles questions font encore débat ? C'est un fait, nous vieillissons. Et tant mieux. N'avons-nous pas relevé d'autres défis ? Considérer ce fait sociétal comme un péril est intolérable, pour celles et ceux, concernés, au sein d'établissements ou à domicile et qui sont notre mémoire. Ils participent à ce « faire société » et à cette transmission qui nous fait tant défaut qu'on le veuille ou non.
J'emprunte à un jeune poète immigré, Oumar M'Bareck, la conclusion de ce billet d'humeur : « Je le fais parce que rester sans rien faire, c'est mourir les yeux ouverts ».
Allez, on se calme et on boit frais. Bel été tout de même à tous.