Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) a adopté le 12 avril en séance plénière son avis intitulé « La prévention de la perte d'autonomie liée au vieillissement ».
Perte d'autonomie : le Cese préconise une prévention très en amont
Convaincue que la perte d'autonomie n'est pas la conséquence inéluctable du vieillissement, et que l'on peut d'abord agir en prévenant la dépendance, la commission des Affaires sociales du Conseil économique, social et environnemental (Cese) avait souhaité se saisir de cette problématique afin de s'interroger sur les solutions à mettre en place. Le Cese a adopté à l'unanimité le 12 avril en séance plénière son avis sur « La prévention de la perte d'autonomie liée au vieillissement ». Il fait part aux pouvoirs publics de ses préconisations guidées par trois principes :
- il faut agir très en amont car la prévention de la perte d'autonomie ne se limite pas aux risques dits « du grand âge » ;
- il faut consacrer le rôle primordial des aidantes et des aidants, des professionnelles et des professionnels du soin et de l'accompagnement, acteurs majeurs de la prévention de la perte d'autonomie ;
- chaque personne doit avoir le droit de faire valoir ses choix de vie, à toutes les étapes de son vieillissement.
Ces préconisations, articulées autour de 6 axes, visent à :
- Reconnaître la place des personnes âgées dans la société et les associer davantage aux choix de politique publique ;
- Identifier, repérer et agir plus en amont sur les facteurs de risques ;
- Consolider les démarches « d'aller vers » face aux fragilités et aux exclusions ;
- Mettre en place un « parcours de l'habitat » ;
- Se donner les moyens : recruter dans les métiers de l'accompagnement et mieux soutenir les aidants ;
- Gouvernance : partir de ce qui a fait ses preuves et intégrer pleinement la prévention dans un service public territorial de l'autonomie à créer.
La prévention de la perte d'autonomie « passera par une mise en cohérence de nombreuses politiques publiques, écrit l'avis. Il faut se donner les moyens de cette ambition ». Reprenant l'expression du rapport de la Cour des Comptes de novembre 2021, il ajoute : « cela aura un coût, mais il faut le considérer comme un investissement et le mettre en rapport avec le « coût de l'inaction ».