Sur 10 milliards de coupes budgétaires, le domaine du handicap et dépendance en sera pour 230 millions. Au sortir d'une réunion des acteurs du Grand âge avec Fadila Khattabi, l'Uniopss pose la question : « où seront prises certaines économies ?».
Plan d'économies : 230 millions de perdus pour le handicap et la dépendance
Un décret du 21 février acte les 10 milliards d'euros de coupes budgétaires, annoncés par Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique, le 18 février sur TF1, en raison de la révision à la baisse de la croissance en 2024 - 1% au lieu de 1,4%. Un tableau détaille pour chaque ministère et programme les montants des coups de rabot.
Pour le handicap et la dépendance ce sera 230 millions. Le 22 février, Fadila Khattabi, la ministre chargée des personnes handicapées et des personnes âgées n'a évidemment pas manqué d'être interrogée sur cette coupe budgétaire par les acteurs du grand âge qu'elle réunissait.
Selon Daniel Goldberg, président de l'Uniopss, elle porterait pour l'essentiel sur le financement de l'Allocation aux adultes handicapés (AAH) récemment déconjugalisée : « le ministère se veut rassurant sur le fait qu'il n'y aura pas d'impact sur les politiques publiques dans la mesure où est anticipée une moindre consommation des fonds concernant la déconjugalisation. Néanmoins, nous restons vigilants si le nombre de bénéficiaires venait à augmenter... »
Où seront prises ces économies ?
Par ailleurs, a-t-il appris, des arbitrages financiers sont attendus, notamment pour la mise en oeuvre des décisions de la dernière Conférence nationale du handicap d'avril 2023 - à l'exemple du remboursement des fauteuils annoncé par le président de la République. Il en va de même pour le déploiement de Ma Prime Adapt ou de l'accompagnement des élèves alors que les postes d'AESH sont insuffisants. Concernant le grand âge, il pose la question : « alors que de nombreux établissements et services sont au bord de la rupture financière, que les promesses d'embauche de 50 000 personnes dans les Ehpad ont été faites (6 000 dans le PLFSS 2024), que les prémices d'une réforme structurelle du Grand âge sont attendues, où seront prises ces économies ? »